Un type de gestion d’épargne à prix cassé, une option pour les FinTech

A l’image de Smartdays, les nouveaux acteurs en ligne entendent proposer des services à moindre coût sans sacrifier – annoncent-ils - l’accompagnement et l’information du client

Pour illustrer les nouveaux projets portés par des sociétés technologiques et financières (FinTech) en France sur le marché de la gestion d’épargne, L’AGEFI a sollicité, dans le cadre d’un entretien filmé, Guillaume Yribarren et Laurent Girard, respectivement directeur marketing et cofondateur de  Smartdays une société de gestion d’actifs encore à l’état de construction mais qui entend proposer des mandats de gestion en ligne exclusivement investis sur des fonds indiciels côtés (ETF).

Malgré la jeunesse de la société, créée l’année dernière et qui se compose de trois personnes, ses représentants « espèrent être opérationnels courant 2015 », à l’issue notamment d’un tour de table nécessaire à installer financièrement leur projet.

L’offre commerciale de Smartdays est destinée au primo-épargnant « plutôt jeune » disposant d’au moins 1.000 euros d’épargne non-satisfait par l’offre classique d’épargne. Selon ces représentants, « la mission est de simplifier l’épargne » et rendre la bourse accessible.  

Quels services en ligne différenciant ?

L’objectif à terme serait de mettre à la disposition des internautes un contrat d’assurance vie et un compte titre, chacun s’appuyant sur un mandat de gestion.

Pour assurer le fonctionnement de ce service en ligne, Smartdays s’appuiera – de manière classique - sur un questionnaire nécessaire au profilage du risque-client, à l’issue duquel, l’épargnant se verra proposer un choix entre 10 profils d’investisseur différents.

Guillaume Yribarren et Laurent Girard insistent sur la « simplification » de l’offre proposée reposant notamment sur un accompagnement du client basé sur d’autres services dont par exemple un blog ou des enseignements via des MOOC, un dispositif d’enseignement en ligne dématérialisé. Il sera également question de familiariser les clients avec l’univers des ETF. La teneur de ces outils reste encore à préciser tout comme l’accompagnement technique que la plate-forme sera capable de mettre en œuvre.

 

Coût réduit à l’entrée.

Pour se démarquer des acteurs traditionnels de la gestion d’épargne, les deux intervenants annoncent miser sur la « justesse du prix » et « la transparence des coûts ».

Le modèle économique annoncé repose sur des frais de gestion annuels basés sur les avoirs des clients, la perception de commissions demeurant exclue.

Le ticket d’entrée est de 1.000 euros sur lesquels 1 % serait prélevé chaque année. Les concepteurs ont fait l’impasse sur les frais d’entrée, de sortie, de transaction et de mouvement.

Concernant les frais prélevés sur les sous-jacents liés aux ETF, ils estiment que le coût de gestion sera « extrêmement bas ».

Smartdays serait d’ailleurs en cours de négociation avec une compagnie d’assurance pour proposer une offre en ligne de contrat d’assurance vie sans rétrocession. « Notre modèle s’appuie sur l’automatisation des allocations et un effet de masse que permet le numérique », complètent les deux représentants.

L’intégralité de l’entretien (8 minutes 53) est à voir en ligne ici