Présidentielles 2022

L'Institut Montaigne chiffre les propositions des candidats sur la retraite

Les économies sont de l'ordre de 10 milliards d'euros par an pour les propositions de droite. A l'inverse le déficit va jusqu'à 80 milliards par an pour les proposition de gauche.

L'Institut Montaigne a réitéré son opération de chiffrage des propositions des candidats, cette fois-ci sur les retraites. Ils sont nombreux à vouloir agir sur l'âge légal de départ, qu'il s'agisse de le maintenir (Anne Hidalgo et Yannick Jadot), de l'avancer à 60 ans (Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen) ou de le repousser à 64, voire 65 ans (Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Éric Zemmour). Les propositions des candidats qui proposent d'avancer lâge légal creuse le déficit jusqu'à 80 milliards d'euros par an en combinaison avec d'autres mesures, comme la revalorisation du minimum vieillesse. Le think tank ne prend cependant pas en compte les coûts induits par le report du départ en retraite, comme la montée des allocations chômage du fait de la faible employabilité des seniors. 

A droite, on propose certaines mesures pour mieux faire passer la pilule, comme des exemptions pénibilité ou carrières longues. Eric Zemmour et Emmanuel Macron (comme dans l'ancienne mouture de sa réforme) veulent supprimer les régimes spéciaux dans une logique d'alignement public/privé. 

Un consensus se dégage des deux côtés sur la revalorisation des pensions, notamment celles des populations précaires. 



Source : Institut Montaigne 

Le Conseil d'orientation des retraites (COR) estime qu’en 2030, l’âge moyen conjoncturel de départ sera déjà proche de 63,5 ans toutes choses égales par ailleurs, en raison de la hausse de la durée d’assurance requise pour le taux plein et du report de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans), conjuguée avec des entrées plus tardives sur le marché du travail pour les générations qui prendront leur retraite d’ici 2040.