
Les seniors Français sont heureux et curieux des outils technologiques pour le maintien à domicile

Nés au plus tard en 1944, ils ont connu la guerre et sont globalement heureux. Tel est l’enseignement du second opus de l’« Observatoire de l’âge » réalisé par ViaVoice avec Harmonie Mutuelle, Le Monde et France Inter, et ce, qu’ils vivent à domicile ou en Ehpad mais aussi quel que soit leur niveau de revenu. Des résultats inattendus selon la communication d’Harmonie Mutuelle (1).
Le baromètre UNA/Senior Strategic (2) vise à mettre en lumière les attentes des âges vis-à-vis des services d’aide a domicile et des nouvelles technologies. Plus généralement, le baromètre s’attache à dresser un aperçu de la vision utilisateur de ce qu’il convient aujourd’hui de nommer la Silver economie
A retenir :
- Plus de 74 % des personnes interrogées considèrent que l’aide reçue a domicile est une nécessité. Peu associée à une prestation de confort, l’intervention a domicile est déclenchée très majoritairement (83 %) par des événements liés a des déficiences ou fragilités physiques
- Quelle que soit la tranche d’âge du panel, la qualité du travail effectue par l’intervenant(e) à domicile est classée comme priorité de l’intervention devant le relationnel et le prix de l’intervention.
- Les personnes entre 75 et 80 ans souhaitent à 59 % que leur structure d’intervention leur propose de nouveaux services et prestations pour l’aménagement ou l’adaptation de leur logement. Les plus jeunes, entre 50 et 69 ans, ont quant a eux un intérêt marqué pour les ateliers de prévention (57 % entre 50 et 59 ans et 58 % entre 60 et 69 ans). Les animations de loisirs attirent peu les 50/69 ans mais 53 % des 75/80 ans portent de l’intérêt vis-à-vis de ce type de prestation. Les aidants ont également un intérêt plus marqué pour des prestations d’accompagnement et des ateliers de prévention.
- Plus de la moitie (51 %) des personnes trouvent cohérent et légitime que leur structure d’intervention a domicile leur donne de l’information sur les produits technologiques innovants. La majorité des plus de 70 ans trouve légitime que leur structure les oriente et les aide à leur installation. Si la vente de ces produits par leur structure est estimée cohérente pour les plus jeunes (67 % des 50-59 ans et 53 % des 60-69 ans), cela est moins évident pour les plus âgés (seulement 23 % des + de 75ans). Ces derniers préfèrent que les structures les orientent vers des entreprises proposant ces produits (53 %).
- Le frein majeur a l’utilisation des nouveaux produits et services n’est pas la peur de ne pas savoir l’utiliser mais de ne pas connaître le produit. 85 % des personnes interrogées estiment que ne pas avoir entendu parler auparavant d’un produit ou d’un service, est un frein à leur utilisation ou leur achat.
(2) Etude qualitative par entretiens téléphoniques réalisée début avril 2014 en France métropolitaine auprès de 1.500 personnes âgées de 50 à 80 ans qui bénéficient de l’intervention d’un service à leur domicile, pour eux-mêmes ou pour leurs proches. Méthode des quotas : âge, CSP et lieu d'habitation.
Les seniors français se déclarent majoritairement heureux : 88 % des Français de plus de 70 ans vivant à domicile se disent heureux, contre 77 % pour ceux vivant en Ehpad ou en maison de retraite. Ce chiffre reste également très positif quel que soit le niveau de revenu de la personne interrogée : 98 % des personnes aux revenus mensuels supérieurs à 4.000 euros se disent heureuses contre 78 % de celles ayant des revenus inférieurs à 1.000 euros. Par ailleurs 68 % pensent qu’en France, on se préoccupe bien des personnes âgées (+7% par rapport à 2013)
Les seniors français se sentent bien entourés : c’est le cas de 88 % des plus de 70 ans vivant à domicile, un chiffre qui monte jusqu’à 93 % pour les seniors vivant en Ehpad ou en maison de retraite. Quant à l’isolement, il n’est pas vécu comme problématique, puisque parmi les personnes interrogées qui se sentent peu entourées ou isolées, 51 % apprécient néanmoins cette solitude. 75 % estiment que celle-ci leur donne la possibilité de s’organiser comme elles l’entendent, selon leurs propres horaires. Toutefois, si la solitude n’est pas vécue comme un problème en soi, 40 % des personnes interrogées reconnaissent néanmoins qu’elle peut être un sujet d’inquiétude. Elles craignent notamment d’avoir un accident sans pouvoir être aidées.
Une minorité des plus de 70 ans ressent néanmoins un sentiment de solitude et d’abandon de la part des services publics (17 %). Pour y remédier, ceux-ci souhaiteraient une meilleure accessibilité aux services de santé (29 %), aux activités culturelles et loisirs (26 %) ou encore aux commerces (23 %). Du côté des résidents en Ehpad, seul 13 % ressentent un sentiment de solitude et d’abandon de la part des services publics. Ce chiffre atteint 22% en ce qui concerne leurs amis et connaissances. Pour remédier à ce sentiment d’abandon, ils aimeraient avoir plus facilement accès aux activités de loisirs et culturelles (21%) et à des conférences ou des cours (18%).
(1) Sondage réalisé du 14 février au 7 mars 2014 par téléphone auprès de 1 012 personnes de 70 ans et plus et complété d’entretiens menés en face à face auprès de 164 résidents au sein de 17 services de soins et d’accompagnement mutualistes d’Harmonie Services Mutualistes.