Spécial Patrimonia

La nouvelle génération de CGPI dans les pas de ses aînés

Les années noires de la finance n’ont pas découragé nombre de conseillers en gestion de patrimoine à prendre leur indépendance. L’Agefi Actifs trace le portrait de ces nouveaux CGPI à travers une série de témoignages.

Ils ont osé créer leur cabinet au beau milieu de la crise financière et, à ce titre, il n’est pas interdit de saluer leur courage et leur esprit d’entreprise. Quel que soit leur bagage de départ - certains partent de rien, d’autres avec un portefeuille de clients -, tous ont en commun la volonté de se dégager des politiques des réseaux, essentiellement bancaires ou d’assurance, auxquels ils appartenaient par le passé.

Leurs motivations exprimées sont relativement simples : être indépendants, bien sûr, dans les stratégies à préconiser et les produits à commercialiser, mieux accompagner leurs clients en étant à même de leur consacrer plus de temps qu’auparavant, et aussi gagner plus ou - à tout le moins - en faire le pari à terme. Rien de surprenant in fine, par rapport aux objectifs poursuivis par leurs aînés.

Des aînés sur lesquels la jeune génération emboîte volontiers le pas, analyse la société Aprédia. Cette dernière, justement, présentera au salon Patrimonia 2010 une étude consacrée aux jeunes cabinets. Celle-ci, dans ses grandes lignes, fait ressortir un rajeunissement naturel de la profession - les moins de 35 ans représentent ainsi 20 % des nouveaux entrants - ainsi qu’une féminisation - 22 % des nouveaux cabinets ont une femme à leur tête. Ces jeunes cabinets s’installent en majorité dans les zones urbanisées, dont 30 % en Ile-de-France, et semblent être plus enclins que leurs confrères confirmés à séduire une clientèle de chefs d’entreprise, artisans, commerçants, pour laquelle ils ne sont pas réfractaires à élargir leur intervention aux domaines de la protection sociale.

Les nouveaux entrants connaissent les défis qui les attendent en termes de respect de la réglementation et, intuitivement, savent que leur mode de rémunération sur encours, qui a fait la réussite de leurs prédécesseurs, pourrait bien évoluer. Même s’ils se préparent à cette nouvelle donne en développant - ou plus exactement en tentant de développer - les honoraires, cela ne les enchante guère.