
Epsor vise 1Md€ d’épargne salariale d’ici un an

Epsor, fintech spécialisée dans l'épargne salariale et retraite, vise 1 milliard d'euros d’encours d’épargne collectée d’ici début 2021. «Cela peut paraître ambitieux, mais nous comptons beaucoup sur les transferts d’entreprises, nous avons des clients et prospects qui ont entre 120 et 130 millions euros d’encours», confie à L’Agefi Benjamin Pedrini, co-fondateur et CEO d’Epsor.
Si la société atteignait ce chiffre, cela la placerait en douzième position du classement de l'Association française de la gestion financière (AFG) sur les acteurs de l'épargne salariale à fin juin 2019. Le marché reste dominé par Amundi (60,8 milliards d’euros) et Natixis (29,7 milliards d’euros). Début mars, Epsor a annoncé avoir collecté 100 millions d’euros d’épargne en 2019. A ce jour, la start-up revendique 250 entreprises clientes, qui couvrent 6.000 salariés, et vise 1.000 entreprises clientes d’ici la fin de l’année. La fintech de 50 collaborateurs espère par ailleurs doubler ce nombre pour fin 2020.
Dépoussiérer l'épargne salariale. Pour atteindre ses objectifs, Epsor continuera d'équiper les petites entreprises et se renforcera sur le segment des PME ETI. Elle profitera par ailleurs de l’impulsion de la loi Pacte et du débat actuel sur la réforme en cours des retraites. «Cette réforme amène beaucoup d’entreprises à se poser la question de la retraite de leurs collaborateurs. On intervient dans une approche globale où on vient penser à la politique salariale de l’entreprise, pour préparer des projets de retraite», explique Julien Niquet, co-fondateur et CEO d'Epsor. De plus, sur le marché de l’épargne retraite, «on est sur des solutions de la part des acteurs traditionnels et notamment des assureurs qui sont encore plus poussiéreuses que sur l’épargne salariale. Il est important de donner un coup de jeune», juge Benjamin Pedrini.
La fintech qui a levé 7,5 millions d’euros depuis son lancement en 2018, réfléchirait à une nouvelle levée de fonds. «Demain, on souhaiterait devenir un référent sur le conseiller financier en ligne, en adoptant une approche patrimoniale plus globale»,indique Julien Niquet. Elle ambitionne de proposer à l'avenir tous types de produits (assurance vie, PEA...). Non rentable, Epsor ne communique pas sur son chiffre d’affaires.