
De la banque privée à l’indépendance
Après quinze ans dans le monde bancaire, rien d’étonnant à ce que Philippe Fourcade, issu de la banque privée et de la gestion d’actifs, veuille créer son propre cabinet. Il s’associe avec Vincent Sacquet, lui aussi venant de la banque privée, pour créer la Financière de Surville à la mi-2008. Le véritable déclic de leur installation a été, comme pour beaucoup, la mutation de leur activité après la crise financière. « A partir de 2008, les banques ont dû se recentrer sur la captation d’encours, appliquant souvent des politiques commerciales agressives avec une démarche produit et une pression nouvelle pour leurs équipes, tout ceci au détriment de la qualité du conseil » , constate Philippe Fourcade.
Les deux associés ont opté pour une SARL, inscrite à l’Anacofi, présentant le statut de Conseiller en investissements financiers, de courtier, et possédant la carte de transaction immobilière. Les rôles au sein de la structure sont biens définis : Vincent Sacquet s’occupe de l’ingénierie fiscale et patrimoniale, ainsi que de la défiscalisation, tandis que Philippe Fourcade s’occupe de la sélection des gérants et de l’allocation et du suivi des portefeuilles. Le cabinet n’a pas de locaux mais dispose d’une adresse dans un centre d’affaires avec des bureaux à disposition cinq jours par mois pour recevoir les clients. Pour le reste, les associés opèrent à partir de leur domicile. « Pendant les premiers temps, nous étions très souvent chez les clients, il ne nous paraissait donc pas indispensable d’avoir un bureau à temps plein », se rappelle Philippe Fourcade.
La société se fait rémunérer en très grande majorité par les rétrocessions. « Nous n’avons pas la culture des honoraires, mais nous nous y préparons tout de même si la législation nous obligeait à ne plus travailler avec les rétrocessions », précise Philippe Fourcade.
Leurs clients sont issus majoritairement de leurs contacts liés lors de leur ancienne activité. Les associés travaillent également avec des apporteurs d’affaires, parfois eux-mêmes anciens banquiers.
Les conseillers se sont fixé comme objectif de collecter 10 millions par an pendant quatre ans. Aujourd’hui, l’immobilier reste subsidiaire pour eux mais, dans les prochains mois, ils pourraient faire appel à un mandataire pour cette activité. Le cabinet compte aussi se développer sur le courtage en affacturage, activité intéressante puisque les conseillers peuvent ensuite intervenir auprès des entreprises sur des problématiques de cession ou inhérentes à la trésorerie des sociétés.
Date de création : mi-2008
Nombre d’associés : 2
Forme sociétaire : SARL
Lieu : Paris
Installation dans des bureaux : Non
Statuts : CIF, Orias, carte T
Association professionnelle : Anacofi
Encours gérés : 20 millions d’euros