
Actions de groupe sur Internet : quand la prévoyance sera prise pour cible !

Actions de groupe sur Internet : quand la prévoyance sera prise pour cible !
Aujourd’hui, il y a une véritable tendance au rééquilibrage entre consommateurs et professionnels. L’action de groupe, connue aussi sous le nom de « Class Action », a été adoptée le 13 février dernier par le Parlement. Elle ouvre une voie de recours aux consommateurs en réponse aux manquements des entreprises au Code de la consommation comme les pratiques abusives, frauduleuses ou allégations mensongères, ainsi qu’aux pratiques anticoncurrentielles. L’action de groupe vise à rééquilibrer les pouvoirs entre consommateurs et professionnels. Elle permet aux consommateurs d’obtenir réparation des préjudices économiques subis pour tous les litiges du quotidien.
Aujourd’hui, au-delà de cette disposition légale, les marques sont attaquées via une version « new age » et made in France des « class actions », sur Internet. Ainsi, il est probable que nous allons voir fleurir des sites, comme ActionCivile.com, qui ont l’objectif de mettre « sur la table » des milliers de plaintes et ainsi forcer les entreprises à indemniser leurs clients, faisant ainsi faire l'économie de milliers de procès !
La force de l’action de groupe sur Internet est manifeste, avec en principal : une visibilité plus massive, une propagation plus rapide et un impact majeur sur la réputation digitale et globale de la marque. En 2005, l’avocat Jean-Marc Goldnadel qui avait créé le site classaction.fr, avait été condamné par le Tribunal de grande instance de Paris.
Le cas d’école d’ActionCivile.com en assurance emprunteur. Pour son premier combat, ActionCivile.com a décidé de s'attaquer à forte partie : le secteur bancaire et en particulier sur la garantie emprunteur associée à des prêts à la consommation ou immobiliers !
Alors que le site n’a pas développé encore toute sa stratégie digitale, en particulier sur les médias sociaux, plus de 149 000 plaignants ont été réunis en quelques mois !
Sur Internet, le rapport de force devient favorable aux consommateurs, il faudra s’habituer, voire anticiper, car la révolution digitale n’épargnera plus aucune profession, plus aucun secteur !
Le secteur de l’assurance n’échappera pas à cette tendance de fond, les outils digitaux réunissant et démultipliant la voix du client se développent. Les entreprises du secteur seront impactées significativement dans leurs activités, leurs organisations et leurs pratiques.