
2018, un « grand cru » pour l’actionnariat salarié selon Eres

En 2017, 28 entreprises du SBF120 (soit 23 %) ont réalisé 32 opérations d’augmentation de capital réservées aux salariés ou de cession d’actions, indique le groupe Eres, dans une étude publiée le 18 septembre 2018. Et cette année « s’annonce comme un grand cru pour l’actionnariat salarié », puisqu’à fin juin 2018, 26 opérations collectives d’actionnariat salarié ont été annoncées dans le SBF120, chiffre en forte hausse (+37 %) par rapport à la même période en 2017.
Le montant total des opérations réalisées en 2017 a atteint un niveau record : 2,7 milliards d'euros, contre une moyenne historique de 2 milliards d'euros, et a représenté 19 % de la valeur des offres publiques réalisées en 2017 (46 % en 2016). « Même si une partie seulement des 2,7 milliards d'euros vient des salariés, le reste venant de l’entreprise via l’abondement, nous sommes heureux de constater les effets économiques positifs de l’actionnariat salarié qui contribue massivement au financement des entreprises », poursuit Olivier de Fontenay, associé fondateur d’Eres, dans un communiqué.
Par ailleurs, le montant moyen des opérations a frôlé les 100 millions d'euros (99,6 milliards d'euros) et est resté largement au-dessus de la moyenne historique depuis 2012 (79,5 milliards d'euros). Celui souscrit par salarié est remonté à 6.097 euros en 2017 (contre 4.714 euros en 2016). Les salariés ayant souscrit à une opération d’actionnariat salarié (augmentation de capital réservée ou cession d’actions) réalisée par les entreprises du SBF120 entre 2006 et 2012, ont été gagnants dans 80 % des cas, sans abondement avec le dividende et la décote, alors qu’un actionnaire normal aurait été gagnant dans 71 % des cas seulement.
Eres réalise également un zoom sur l’actionnariat salarié non coté. Aujourd’hui, seules 4% des PME françaises ont ouvert le capital à leurs salariés. Pour la majorité des entreprises non cotées (54 %), l’entrée d’un nouvel actionnaire est à l’origine de la mise en place de l’actionnariat salarié, et se traduit par un achat d’actions par les salariés. Dans le non coté , les taux de couverture (90 %) et de souscription (53 %) atteignent des niveaux élevés malgré une décote moyenne inférieure au SBF120 : 10,9 % contre 17 % dans le SBF120.
Dans ce contexte, Eres soutient la mesure du projet de loi Pacte visant à renforcer « l’actionnariat salarié dans les PME avec un objectif de 10 % du capital des entreprises françaises détenu par les salariés ». Le groupe a publié en juin un livre blanc sur l’actionnariat salarié collectif.