
La robotique devient incontournable

« Il n’existe rien de constant, si ce n’est le changement ». C’est ce célèbre adage de Bouddha qui doit toujours guider les professionnels de la gestion dans leurs décisions d’investissements mais aussi et surtout dans la recherche de nouvelles sources de rendement. La robotique est en plein essor et elle a vocation à transformer notre économie et notre société pour les décennies à venir, c’est en ce sens qu’elle représente l’un des enjeux majeurs du futur et une source de performance extraordinaire sur les marchés financiers. Dressons le portrait-robot d’une thématique en plein essor.
Une mégatendance d’avenir
Avant tout, il est nécessaire de rappeler que nous pensons qu’une thématique en bourse doit avoir trois caractéristiques majeures : elle doit être structurelle, internationale et transversale.
La robotisation de l’économie est une mutation structurelle. Elle est engagée depuis de nombreuses années et elle est amenée à se poursuivre encore dans le futur. Selon la Fédération internationale de la robotique, la densité moyenne de robots dans l'industrie manufacturière est en constante progression et a atteint un nouveau record mondial de 113 unités pour 10.000 employés en 2021 contre 66 unités en 2015. La robotique est également une thématique internationale, il n’y a qu’à regarder la liste des dix pays les plus robotisés au monde pour s’apercevoir qu’ils sont partagés entre l’Asie, l’Europe et l’Amérique du Nord. Enfin la robotique est une thématique aux confins de plusieurs secteurs : la technologie, les infrastructures, l’industrie, la santé, la défense etc... C’est donc une thématique transversale.
Partant de ce constat, elle possède à priori l’ensemble des qualités nécessaires pour être génératrice de cash flows dans le futur. Mais toutes les thématiques qui ont des perspectives économiques écrites pour l’avenir, n’ont pas forcément un parcours boursier sans écueil. En témoigne la crise TMT des années 2000 ou les valeurs internet pourtant promises à un bel avenir économique se sont effondrées en quelques mois dans une panique généralisée, qui a pris de cours les opérateurs de marché. Par conséquent, ce sont non seulement les perspectives économiques de la thématique, mais également la robustesse du business model des sociétés qui la composent qui sont importantes.
De nos jours, nous retrouvons des robots un peu partout : en médecine pour réaliser des examens ou même des interventions chirurgicales, dans la défense pour survoler des zones de conflits, combattre ou transporter du matériel, dans le domaine spatial pour l’exploration ou la réparation d’engins, dans les logements pour l’entretien avec les tondeuses ou les aspirateurs connectés, dans la construction automobile pour l’assemblage, mais aussi dans l'agroalimentaire, la sécurité, le transport et de nombreuses activités de service.
L'intelligence artificielle au coeur du réacteur
Il est évidemment très difficile de comparer les cash flows de sociétés produisant des robots spatiaux et ceux de sociétés commercialisant des aspirateurs connectés. Toutefois, de plus en plus, une caractéristique rapproche toutes ces entreprises : le niveau d’intelligence artificielle contenue dans les robots qu’elles construisent. C’est l’élément majeur qui permet de justifier une valorisation boursière élevée ou faible pour les entreprises de cette thématique.
Nous sommes aujourd’hui à l’aube d’une nouvelle révolution technologique emmenée par des appareils robotiques modernes qui sont désormais capables de collecter, de traiter des informations et d’agir en conséquence, sans être explicitement programmés pour chacune de leurs tâches. Les capacités accrues de ces nouveaux appareils et leur déploiement hors de leur base industrielle traditionnelle sont révélateurs du rôle plus large qu’ils sont appelés à jouer dans l’ensemble de l’économie. Cependant, les investisseurs doivent absolument se rappeler que la véritable révolution au sein de la robotique est l’intelligence artificielle et qu’ils se doivent de privilégier dans leurs portefeuilles les entreprises qui investissent dans des robots de plus en plus autonomes et surtout d’avantage autodidactes.