Fonds actions

Vega IM officialise sa gamme thématique

Ouverture à la commercialisation de Vega Disruption, premier fonds d’une gamme de produits thématiques
Ce fonds est géré par Olivier David et Benoît Peloille à la fois avec des titres en direct et en multigestion
Benoît Peloille et Olivier David, gérants chez Vega IM

L’argument est bien rodé. Il y a une dizaine d’années, les investisseurs privés étaient encore assez peu avisés sur la gestion thématique, mais aujourd’hui, ce type d’offre est devenu presque un passage obligé pour les gestionnaires. 
 Certaines maisons s’en sont d’ailleurs fait une spécialité, comme Pictet, qui, dès 2006, avait lancé son fonds sur l’eau (Pictet Water), ou CPR, qui a aussi développé, depuis plusieurs années, toute une gamme de fonds exposés à différentes tendances de long terme.
 Aujourd’hui, c’est Vega IM, la filiale de Natixis Wealth Management et d’Ostrum Asset Management, qui se lance sur ce marché en présentant Vega Disruption, le premier fonds d’actions internationales d’une gamme qui sera rapidement étoffée.

Un fonds mutisectoriel. La signification de la disruption est à peu près admise par tous. « C’est un phénomène de long terme qui bouleverse un marché existant, en crée un nouveau pour profiter d’un service innovant ou d’un service plus rapide, plus simple et parfois moins cher », peut-on lire dans la présentation du gestionnaire. Marc Riez, directeur général de Vega IM, complète cette définition en ajoutant que « les sociétés de disruption menacent celles qui, traditionnellement, avaient de fortes barrières à l’entrée ». Ainsi, même s’il est vrai que la technologie entre pour une part importante dans la disruption, beaucoup d’autres secteurs, comme l’industrie ou la santé, l’eau sont concernés par ce phénomène, et ce sur tous les marchés. « Nous ne voulons pas faire de ce fonds un produit exposé uniquement aux valeurs technologiques américaines », continue Marc Riez.

Stock-picking. De fait, le fonds de Vega IM présentera un biais sur l’Europe. En effet, jusqu’à la moitié du portefeuille peut être constituée de titres en direct (30 % actuellement) sélectionnés par Olivier David, gérant d’actions européennes. Il s’agit, pour celui-ci, de chercher dans son univers d’investissement, les valeurs présentant une innovation disruptive, pour un tiers de la poche d’actions en direct, les valeurs « mutantes », disposant déjà d’un avantage compétitif, pour le second tiers, et enfin, de valeurs « sanctuarisées » pour le dernier tiers. Ces dernières sont, paradoxalement, celles qui, selon le gestionnaire, ne pourront pas être touchées par la disruption, car bénéficiant d’un avantage compétitif très important ou pouvant très facilement s’adapter en cas d’arrivée d’un nouvel entrant.

Fund-picking. L’autre partie du fonds est constituée par une sélection de fonds d’actions internationales – voire subsidiairement d’ETF – sélectionnés par Benoît Peloille, ayant un profil de multigérant. Celui-ci se positionne sur des produits clairement identifiés comme cherchant des valeurs disruptives, ou exposés à des thématiques disruptives, ou bien encore à certains secteurs en particulier. 
 Outre le mixte entre la gestion en titres vifs et la multigestion, le positionnement plutôt européen de Vega Disruption et le poids contenu de la technologie, ce fonds présente une autre particularité par rapport aux produits existant sur le même thème : il reste très majoritairement composé de grandes capitalisations (environ 70 % du portefeuille).
 Dans les prochaines semaines, ce fonds sur la disruption ne sera plus le seul de la gamme des produits thématiques de Vega IM puisque le gérant s’apprête à lancer un nouvel OPCVM, alliant aussi multigestion et gestion en direct, mais cette fois-ci sur le thème des millennials et sur les implications des changements de comportement de cette nouvelle génération par rapport aux précédentes.