Mandat de gestion

SwissLife Banque Privée sur la gestion du risque

SwissLife Gestion Privée propose Multi-Cap, un nouveau mandat de multigestion destiné aux clients de la banque et aux CGPI
Plutôt que de raisonner en termes d’allocation cible, le gestionnaire a fiché un niveau de risque pour chacune des options

Alors que de nombreuses offres diversifiées – en fonds de fonds ou mandats – sont conçues en se basant sur des allocations déterminées par des vues macroéconomiques, SwissLife Gestion Privée a opté pour une méthodologie totalement différente avec Multi-Cap, sa nouvelle gamme de mandats destinés aux clients de la banque privée et aux conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI).

Une approche par le risque. Le gestionnaire a en effet décidé de construire les différentes options proposées dans cette gamme à partir du niveau de rendement rapporté au risque obtenu par l’agrégation des fonds qui les composent, quelles que soient les classes d’actifs prises en compte. Ainsi, chacun des quatre mandats proposés correspond à un niveau de volatilité cible, et donc à une espérance de rendement (lire l’encadré). « Nous analysons le niveau de rendement rapporté au risque des différents fonds dans un univers d’environ 19.000 produits commercialisés en France. A partir de cette liste, nous définissons un univers réduit de 100 fonds que nous utilisons pour construire nos portefeuilles. La répartition entre les différentes classes d’actifs dans les mandats est donc une conséquence de ce travail de sélection. Cette gestion s’apparente à une gestion de type bottom-up (Ndlr : donnant la priorité au choix des valeurs), même si nos comités stratégiques encadrent les grandes orientations », déclare Gérard Cercet, responsable de la multigestion chez SwissLife Banque Privée. « Le fait de systématiquement rapporter le rendement d’un fonds à son niveau de volatilité permet de pouvoir comparer des produits exposés à des classes d’actifs très différentes », précise-t-il.

Objectifs de volatilité. L’offre Multi-Cap est composée d’un mandat assorti de quatre options avec, pour chacune d’elles, un niveau de volatilité cible (3, 6, 10, ou 15 % pour les options nommées Force 1, 2, 3 ou 4). « Le mandat le plus dynamique ne dépasse pas un objectif de 15 % de volatilité car nous avons constaté qu’au-delà de ce niveau, un excès de volatilité détruit de la valeur », explique le gérant. « De son côté, le mandat le plus prudent, avec une volatilité cible de 3 %, correspond à une demande émanant d’une clientèle cherchant à dynamiser des placements de trésorerie. Une volatilité cible plus faible ne permet pas d’obtenir des rendements suffisamment attractifs par rapport aux marchés monétaires, notamment lorsque ceux-ci remonteront », poursuit-il. A noter que les clients de Multi- Cap peuvent changer à tout moment d’option et passer d’un mandat prudent à un mandat plus dynamique ou vice-versa. « Le client peut piloter, avec l’aide de son banquier ou de son conseiller, le niveau de volatilité qu’il est prêt à accepter, selon la performance acquise, sa situation personnelle ou selon la conjoncture de marché », note Gérard Cercet.

Associé à un rendement cible. Les portefeuilles n’étant, de fait, liés à aucun indice, même composite, il est naturel que la manière de communiquer autour de ces mandats ait été adaptée en conséquence par le gestionnaire. « Nos mandats sont définis par des niveaux de rendement induits par leur volatilité cible et non pas en fonction d’une performance relative à un indice », précise le gérant. Pour chacun des mandats, le gérant peut donc présenter au client une espérance de rendement annualisé sur la durée d’investissement recommandé – de 2 à 8 ans, selon les profils. « Avec un mandat dont la volatilité cible est de 15 %, un client peut légitimement attendre un rendement net annualisé moyen d’au moins 7 % sur une période d’investissement de huit ans », explique-t-il.

Uniformisation. Si l’offre Multi- Cap est bien nouvelle sur les comptes titres, la société a mis en place, depuis deux ans, une offre appelée « gestion pilotée » dans ses contrats d’assurance vie fonctionnant également à partir de la gestion du risque. « A terme, toute la multigestion de SwissLife Banque Privée, que ce soit dans le cadre de l’assurance vie ou des comptes titres, a vocation à fonctionner avec cette logique de gestion des risques plutôt que par la détermination d’une allocation cible entre les différentes classes d’actifs ou d’un indice composite de marché. C’est déjà le cas dans l’offre d’assurance vie. Multi-Cap va nous permettre de mettre cela en place sur les comptes titres », déclare Gérard Cercet.