Immobilier d’investissement

Retour du rendement global en territoire positif

La société IPD annonce un rendement global en France pour 2010 de 10 % comparé à une performance de -1,4 % en 2009. Les rendements locatif et en capital affichent une variation positive sur un an, mais il subsiste des disparités entre les classes d’actifs.

Alors qu’il était négatif depuis deux ans, le rendement global de l’immobilier d’investissement en France, mesuré par IPD (Investment Property Databank), a largement rebasculé en territoire positif en 2010, atteignant 10 %, contre -0,9 % en 2008 et -1,4 % en 2009. Signe d’une santé retrouvée, la France se place au troisième rang européen (sur douze pays analysés), derrière le Royaume-Uni et la Suède.

Les deux composantes du rendement global, le rendement locatif et le rendement en capital, ressortent respectivement, tous actifs confondus, à 5,8 % et à 4 %. Correspondant à la variation de la valeur vénale d’un bien sur un an (différence entre le prix fin 2009 et le prix théorique de revente fin 2010), le rendement en capital fait un retour remarqué après une baisse cumulée de 12,7 % sur deux ans.

Les commerces, meilleurs contributeurs à la performance.

Avec un rendement global de 11 %, les commerces ont affiché en 2010 le meilleur bilan. Leur rendement en capital s’établit quant à lui à 4,7 %. Cependant, les résultats varient en fonction de la typologie des actifs. Ainsi, les centres commerciaux enregistrent une plus forte augmentation de leurs valeurs vénales que les autres. Sur le long terme, ce secteur reste le plus performant, présentant un rendement global sur 13 ans de 14,5 %.

Le résidentiel n'est pas en reste.

Seule classe d’actifs à avoir résisté en 2009, le résidentiel se place, avec un rendement global de 9,94 %, en deuxième position en 2010. C’est le secteur qui montre le rendement en capital le plus élevé, soit une croissance des valeurs vénales de 6,3 % sur un an. Là également, de forts écarts existent suivant la situation géographique. « Le segment ‘Résidentiel - reste de Paris’ est celui qui voit la plus forte croissance de valeurs à 8,4 %. Le ‘Résidentiel - autres régions’ n’enregistre en revanche qu’une faible progression de 2,3 % », précise l’IPD.

Le résidentiel est également le segment qui présente le rendement locatif (rapport entre les revenus nets perçus par l’investisseur et la valeur vénale du bien en début d’année 2010) le plus bas, à 3,4 %, en comparaison avec les bureaux, les commerces et la logistique qui témoignent d’une performance respectivement de 6,1 %, 6 % et 7,5 %.

Les bureaux sur la troisième marche du podium.

Avec un rendement global de 9,9 %, les bureaux obtiennent la troisième place. De la même manière que pour le résidentiel, IPD note des différences entre les actifs suivant la localisation des produits. Ainsi, sans surprise, « les ‘Bureaux Paris QCA’ (NDLR : Quartier central des affaires) enregistrent la meilleure performance du secteur (11,3 %) compensant la baisse des deux années précédentes », précise le bureau d’études dans son communiqué.

La logistique et les locaux d’activité à la traîne.

Ces deux activités sont les seules qui enregistrent encore, en 2010, un rendement en capital négatif, à -0,7 %. Pour rappel, la logistique accusait déjà en 2009 la plus forte dépréciation de ses valeurs vénales, à -11 %, suivie des locaux d’activité avec -8,9 %. La logistique présente une baisse cumulée sur trois ans de 21,6 %.

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