L’habitat individuel densifié, imbattable en termes de coûts de construction, permettrait de répondre aux besoins d’une partie de la demande

Constatant que les familles avec enfants s’éloignent de plus en plus des agglomérations, la société d’études et de conseil Adéquation propose de repenser l’espace en réintégrant la maison de ville dans les projets d’aménagement. Ceci afin d’attirer ces populations, qui, pour des raisons de prix mais aussi par souhait partent vivre en 2ème périphérie, voire en 3ème et plus, pour trouver le type de logement qui leur correspond, la maison. A Lyon, mais aussi à Paris, à Nantes ou à Montpellier, le constat est le même.  « Le phénomène existe et on ne pourra pas l’arrêter alors peut-être pouvons-nous essayer de le maîtriser, explique Xavier Longin, directeur général d’Adéquation. Nous prônons la mixité des formes urbaines. L’habitat individuel densifié, imbattable en termes de coûts de construction par rapport au collectif (pas d’ascenseur, pas de stationnement en sous-sol …) permettrait de répondre aux besoins d’une partie de la demande, les ménages avec enfants, tout en luttant contre l’étalement urbain », poursuit-il. Pour que la formule puisse se développer, il convient d’adapter les moyens administratifs (PLU) et fiscaux. A commencer par repenser la manière d’appréhender les territoires, aujourd’hui trop restrictive car essentiellement établie pour un dispositif d’aide fiscale à l’investissement locatif. « Exclue du Duflot, la zone B2 regroupe des territoires où il est possible d’imaginer de manière réaliste remettre en selle cette forme urbaine abandonnée. Mais sans fiscalité, plus de bailleurs et plus de promoteurs », déclare Xavier Longin, qui par ailleurs, opterait pour une approche pensée localement et non insufflée par Paris.