Actions internationales

LFDE lance un fonds sur l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle a aujourd’hui atteint une maturité suffisante pour que des gérants puissent y investir
La Financière de l’Echiquier propose un nouveau fonds d’actions internationales de toutes capitalisations sur cette thématique
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Le 8 mars dernier, un nouveau pas a été franchi dans l’intelligence artificielle. Lors de sa conférence dédiée aux développeurs, Google (groupe Alphabet) a montré qu’un robot pouvait réserver sans aucune difficulté une table dans un restaurant sans que l’humain au bout du fil ne s’aperçoive qu’il avait affaire à une machine.
La société a ainsi fait la démonstration que l’intelligence artificielle passait maintenant en toute facilité le test de Turing, du nom du mathématicien britannique Alan Turing, et consistant, pour une intelligence artificielle, à réussir à se faire passer pour un humain.

Nouvelle ère. L’intelligence artificielle est aujourd’hui devenue une industrie mature. En France, la Financière de l’Echiquier (LFDE) est la première à proposer un fonds d’actions internationales exclusivement centré sur l’intelligence artificielle : Echiquier Artificial Intelligence. La gestion de ce produit a été confiée à Rolando Grandi, auparavant chez Primonial (qui s’est rapproché de LFDE en décembre dernier) et qui gère par ailleurs le fonds Echiquier World Equity growth. « Le lancement de ce fonds correspond à la volonté de la Financière de l’Echiquier de développer une gamme d’environ cinq fonds thématiques », explique Christophe Mianné, directeur général de LFDE. Pourquoi avoir choisi de commencer par l’intelligence artificielle ? C’est certainement à cause du potentiel que le gérant voit dans ce domaine. « Le monde a connu plusieurs révolutions industrielles, mais aujourd’hui, celle qui nous concerne est celle des données, qui se développent de manière exponentielle et que l’on peut capter pour alimenter les machines », déclare Rolando Grandi.

Quatre profils de sociétés. Pour élaborer son portefeuille, le gérant sélectionne d’abord les sociétés de toutes tailles et de toutes origines géographiques exposées à l’intelligence artificielle parmi quatre sous-thèmes.
Les utilisateurs d’intelligence artificielle, d’abord, sont les sociétés qui utilisent cette dernière pour optimiser leur productivité, réduire leurs coûts ou encore créer de nouveaux services. Ce peut être des sociétés comme Netflix, qui diffuse un contenu vidéo et se sert de cette technique pour personnaliser les recommandations faites à ses utilisateurs, ou Domino’s pizza, qui utilise des algorithmes pour contrôler la qualité de ses pizzas.
La catégorie suivante est celle des vendeurs d’intelligence artificielle.
Ce sont les entreprises, comme Alphabet, qui commercialisent des produits basés sur celle-ci. Le thème des infrastructures entre aussi dans la composition du portefeuille du fonds. Les sociétés de ce secteur fournissent toute l’infrastructure dans laquelle l’intelligence artificielle se déplace.
Il peut s’agir de sociétés de gestion de bases de données ou encore de sociétés de télécommunication.
Enfin, le dernier sous-thème, que le gérant appelle les « enablers » (pour « activateurs ») est composé de sociétés qui développent les capacités sensorielles qui serviront à l’intelligence artificielle, ainsi que celles qui fournissent les capacités de calcul pour les machines, comme Nvidia. Ce dernier thème englobe aussi toute la chaîne de production des semi-conducteurs.

Stock-Picking. Après avoir défini son univers d’investissement, le gérant se livre à une analyse quantitative et qualitative afin de déterminer quelles sont les sociétés qui présentent le meilleur potentiel de croissance,
leader dans leur domaine et disposant de fortes barrières à l’entrée. Le gérant veut bâtir un produit assez concentré, puisque le fonds ne comprendra que 30 ou 40 valeurs en portefeuille.