Les sociétés de gestion françaises sont plutôt bien capitalisées

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Selon l'Autorité des marchés financiers (AMF), les sociétés de gestion françaises semblent plutôt bien capitalisées. Au 31 décembre 2016, 28 d'entre elles sur 587 sociétés présentaient néanmoins une insuffisance en fonds propres au regard des exigences réglementaires applicables.

Pour le régulateur français, les sociétés de gestion françaises semblent plutôt bien capitalisées. Ainsi, la proportion des sociétés de gestion de portefeuille en insuffisance de fonds propres se révèle stable sur les trois derniers exercices, évoluant entre 4,1% et 4,8%, apprend-on dans une publication sur son site Internet intitulée les Chiffres clés 2016 de la gestion d'actifs. Les fonds propres constituent un indicateur clé de la santé financière et du caractère pérenne de l'activité des sociétés de gestion de portefeuille, rappelle l'Autorité des marchés financiers. Au 31 décembre 2016, 28 d'entre elles, soit 4,8% de la population cible (587 sociétés de gestion de portefeuille au 31 décembre 2016), présentaient une insuffisance en fonds propres au regard des exigences réglementaires applicables. A la même date, 70,2% des sociétés de gestion de portefeuille françaises disposaient d'un coussin de fonds propres égal ou supérieur de 30% à leur niveau requis.

L'AMF précise que l'insuffisance de fonds propres s'explique principalement par :

    - un résultat net faible voire négatif, enregistré par des sociétés de gestion en cours de démarrage de leurs activités, et par des sociétés de gestion présentant une fragilité financière ;
    - une augmentation des frais généraux, et donc du seuil minimum réglementaire, liée à une évolution des activités exercées par la société de gestion et des charges supportées en contrepartie.

Sans trop de surprises, les insuffisances de fonds propres concernent les petites sociétés de gestion et les entrepreneuriales. Ainsi 71,4% des sociétés de gestion en défaut de fonds propres géraient moins de 150 millions d'euros. Par ailleurs, 78,6% des sociétés de gestion en défaut de fonds propres à fin 2016 étaient des structures entrepreneuriales. A contrario, aucune société de gestion détenue par une entité de droit public, une compagnie d'assurance ou une mutuelle ne présentait d'insuffisance de fonds propres à la même date.

L'AMF note par ailleurs que la problématique d'insuffisance de fonds propres est moins corrélée au cycle de vie des acteurs, exception faite du démarrage des activités durant les trois premières années. Les taux de défaut les plus faibles ont néanmoins été observés pour les sociétés de gestion ayant entre 3 et 10 ans d'existence.

Pour les sociétés de gestion présentant un défaut de fonds propres, des mesures de remédiation immédiates ont été exigées. La majorité d'entre elles ont procédé à une augmentation de capital et, dans une moindre mesure, à la mise en place de fonds propres de catégorie 2 (prêt subordonné par exemple).