Le placement investi en immobilier a encore séduit les épargnants en 2012. Avec près de 2,5 milliards d'euros collectés, les résultats enregistrés par les SCPI restent dans la lignée de ceux réalisés depuis 2010, supérieurs à 2 milliards. Pour autant, s'il y a trois ans, les SCPI Scellier brillaient par leur montant de souscription, leur collecte a dégringolé en un an et la SCPI Duflot ne devrait pas relever le niveau au vu du peu d'enthousiasme des sociétés de gestion pour le nouveau dispositif.

En revanche, les SCPI Immobilier d'entreprise se sont distinguées en remplissant leur objectif de compléter les revenus de leurs associés. Après une baisse de 3,35 %, les résultats distribués ont progressé de 2,11 %. Prélèvement sur le report à nouveau, ajustement des revenus à la conjoncture, renforcement des réserves ou encore provisions pour grosses réparations, les stratégies d'utilisation des recettes immobilières pour assurer la distribution diffèrent pour chaque SCPI.

Reste que les inquiétudes persistent sur la pérennité des dividendes dès cette année, même si la plupart des SCPI ont encore prouvé leur bonne gestion. Un marché locatif toujours plus difficile et un risque accru de vacance pourraient bien faire vaciller certains résultats. La qualité du patrimoine immobilier de la SCPI fera la différence dans ce contexte.

En 2012, vingt-six sociétés de gestion géraient 150 SCPI. Les plus actives en termes de collecte ont été Primonial, en tête pour la première fois, devant Sofidy et La Française REM, preuve que les CGPI demeurent très dynamiques sur le placement (voir le tableau). L'année a également été marquée par l'acquisition par Fiducial d'Uffi Ream. L'intervention d'un dépositaire prévue par la transposition de la directive AIFM, qui doit être réalisée au plus tard en juillet prochain, pourrait venir rogner quelques points de base de rendement. A cette occasion, les règles de gestion des SCPI pourraient être modifiées, ce qui fait débat entre sociétés de gestion et certains associés.