
Les entreprises familiales françaises ont su résister à la crise

Les entreprises familiales françaises ont prouvé une nouvelle fois leur résistance pendant la crise. Elles n’y ont pourtant pas échappé, 61% ayant pâti d’une baisse de leurs ventes en 2020 (contre 48% des sociétés familiales dans le monde), selon la dixième édition de l’enquête « Global Family Business » de PwC, réalisée auprès de 2.800 dirigeants de sociétés familiales dans le monde, dont 70 en France.
Face à la crise, les sociétés françaises sont seulement 11% à avoir fait appel à des capitaux externes pour traverser la tempête. Leur force, disposer de plus de liquidités que les sociétés non familiales, et avoir fait de plus grands efforts, 41% ayant réduit leurs dividendes contre 34% au niveau mondial. Mais seulement un dirigeant sur cinq en France a réduit sa rémunération, contre un sur trois dans le monde.
Ces entreprises familiales expliquent leur résistance par une culture d’entreprise, où l’humain a une place fondamentale. 80% des entreprises françaises ont fait de la sauvegarde de l’emploi leur priorité contre 71% à l’échelle mondiale. Les trois-quarts des entreprises familiales françaises ont une perception claire et partagée de leurs valeurs et de leur raison d’être, mais seulement 43% l’ont formalisé dans un écrit.
Optimistes pour l’avenir, ces sociétés affichent davantage d’ambitions qu’avant la crise, la quasi-totalité des groupes familiaux français compte se diversifier, lancer de nouveaux produits ou services ou s’attaquer à de nouveaux marchés. Une société sur deux compte accroître son chiffre d’affaires en 2021 et 83% en 2022. A plus long terme, la priorité reste la pérennisation de l’entreprise et, pour plus des deux-tiers, s’assurer que la société française reste dans le giron familial. En revanche, la recherche de dividendes pour les membres de la famille ne concerne que 41% des entreprises françaises, contre 63% dans le monde.
En dépit de ces points forts, les sociétés familiales françaises ont des efforts à faire en matière de numérique – encore plus d’un tiers constate avoir des capacités insuffisantes mais estime que ce n’est pas une priorité –, d’ESG (environnement, social et gouvernance) – seules 39% des sociétés ont mis en place une véritable stratégie de développement durable – et de succession, seulement une entreprise sur quatre dispose d’un plan de succession écrit et communiqué.