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L'Avis de Tocqueville Finance

La Gestion Privée de Tocqueville Finance

Depuis quelques mois, l’environnement est incertain et les convictions manquent de force. En effet, la croissance économique est trop faible dans les pays développés, l’inflation a bien du mal à accélérer et les politiques monétaires semblent ne plus disposer de beaucoup de degrés de liberté. Le référendum en Italie en octobre et surtout l’élection américaine en novembre concentrent les risques politiques.

Aux Etats-Unis, les entreprises américaines ont créé 225.000 emplois en juillet, confirmant la tendance de juin après le chiffre particulièrement faible de 38.000 emplois seulement créés en mai, chiffre qui avait fait douter de la solidité de la croissance américaine. Celle-ci s’était en effet révélée décevante au deuxième trimestre, à 1,2 %. Ainsi, progressivement, l’économie américaine absorbe les capacités de production inutilisées en réduisant la main-d’œuvre disponible. Les rémunérations devraient croître de plus en plus rapidement, soutenant ainsi le pouvoir d’achat des ménages et apportant un soutien de poids à l’inflation qui culmine jusqu’à présent à +1,1 % en rythme annuel. Il est vraiment important de pouvoir se dire que les mauvaises nouvelles sont maintenant derrière nous et que le PIB est en train de se repositionner sur une tendance haussière d’au moins 2 % l’an. Les enquêtes de conjoncture envoient plutôt ce message.

En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) n’a que faiblement relevé ses prévisions de croissance (de +0,2 % à +1,6 %) et d’inflation (de +0,1 % à +0,2 %), malgré la remontée du prix du pétrole et un objectif de hausse des prix de détail à 2 %. C’est plutôt du côté de la Banque d’Angleterre qu’étaient attendues des mesures de soutien à l’économie après le choc du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ainsi, alors qu’elle avait préféré temporiser en juillet, la banque centrale britannique a procédé à un premier assouplissement de sa politique monétaire début août pour répondre aux risques sur la croissance engendrés par le Brexit. Les premiers indicateurs pour le mois de juillet avaient en effet montré un très net ralentissement de l’activité.

Enfin, en Chine, alors que le gouvernement communique sur une croissance qui se stabiliserait à un niveau proche de 6 % pour les semestres à venir, il est toujours aussi difficile d’obtenir des statistiques économiques précises et fiables. Pourtant, le poids de l’économie chinoise n’a jamais été aussi important puisqu’elle consomme plus de la moitié des ressources naturelles de la planète.

Dans un tel contexte, les marchés semblent privilégier les surprises. Cette logique a prévalu début août avec l’assouplissement de la politique monétaire britannique et les chiffres des créations d’emplois aux Etats-Unis. Par deux fois, les marchés ont progressé sur des données plus favorables que les anticipations, permettant aux actions européennes de revenir près de leur niveau de début d’année et de rattraper un peu de leur retard par rapport aux actions américaines et aux marchés émergents. Dans l’attente des échéances politiques en Italie et aux Etats-Unis à l’automne, les marchés financiers vont guetter les indicateurs confirmant la bonne santé de l’économie américaine. En effet, il n’y a rien à attendre du côté de la Réserve fédérale américaine qui devrait continuer à jouer la montre en attendant que l’élection soit passée pour relever ses taux directeurs. Ainsi, l’enjeu politique de la présidentielle américaine focalisera l’attention des investisseurs, car si Hillary Clinton confirme son avance dans les sondages par rapport à Donald Trump, la probabilité d’une élection du candidat républicain reste importante et inquiète les milieux d’affaires.

La progression des actions américaines et des marchés émergents nous permet de réaliser des performances positives sur nos mandats de gestion en comptes titres et en assurance vie. Nous avons également bénéficié de nos investissements sur les fonds d’obligations émergentes ainsi que sur les obligations du secteur privé (corporate). Concernant les actions en direct, de nombreuses opportunités se sont présentées en juin et juillet, à la suite du Brexit. Actuellement très investis en actions sur nos mandats dynamiques, nous nous laissons porter par la reprise des marchés après le choc du Brexit ; néanmoins, il conviendra de rester très vigilants à l’approche de l’élection américaine.

 

Principaux points forts du marché

Coordination implicite des banques centrales

Croissance des pays émergents hors Chine

Rendement nul des placements sans risque incitant à l’investissement en actions

Principaux points faibles du marché

Doutes sur la croissance des pays développés et de la Chine

Incertitudes sur le référendum en Italie en octobre et l’élection américaine en novembre

Négociations de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne

 

Évolution des marchés financiers depuis le 1er janvier 2016, au 6/09/16 à 11h30

CAC 40 : 4.554 / -1,79 %

DJ EuroStoxx 50 : 3.087 / -5,52 %

DAX 30 : 10.716 / -0,25 %

FTSE 100 : 6.869 / +10,05 %

S&P 500 : 2.179 / +6,66 %

Dow Jones : 18.491 / +6,12 %

Nasdaq Composite : 5.249 / +4,84 %

Nikkei 225 : 17.081 / -10,25 %