
La mobilité résidentielle s’accentue, les loyers repartent à la hausse

Après avoir reculé de 11,7 % de 2006 à 2009, son plus bas niveau depuis la fin des années 90, l’activité du marché locatif privé a retrouvé de la vigueur en 2010. Son dynamisme se confirme en ce début 2011. Cette reprise s’accompagne d’une remontée de l’indice des loyers de marché.
Retour de la mobilité résidentielle.
En 2010, le taux de mobilité résidentielle des locataires - proportion des locataires qui déménagent chaque année - s’est redressé de 3,1 % pour s’établir à 26,5 % sur l’ensemble de l’année contre 25,7 % en 2009. Renouant avec son niveau moyen de long terme, il atteint 27,5 % en mars 2011 (ce qui représente un peu plus de 1,5 million de locations dans l’année), soit une hausse de 7 % de l’activité par rapport à 2009 et 100.000 projets supplémentaires réalisés en 2 ans.
Ainsi, sous l’effet du redémarrage de la demande, la progression de la vacance locative a ralenti, +2,9 % en 2010 contre une augmentation de 7,3 % entre 2008 et 2009.
Hausses des loyers disparates en fonction des régions.
Conséquence de l’embellie de l’activité, les loyers de marché, après s’être stabilisés en 2009, sont repartis à la hausse en 2010 dans 73,3 % des villes, en particulier en fin d’année, et ce sur tous les types de logements, les studios comme les 5 pièces. Aussi, ils ont augmenté de 2,5 % en un an en moyenne sur la France entière. Une croissance en deçà de son rythme annuel moyen de 3,2 % et qui reste très hétérogène en fonction des régions. Les loyers progressent donc en 2010 de 1,1 % en Alsace, de 1,3 % en Aquitaine, de 1,2 % en Bourgogne, mais de 3,3 % en Ile de France, de 4,9 % en Picardie et 5,8 % dans le Nord-Pas-de-Calais. En France, le loyer moyen s’établit à 12,3 euros/m_ mais là encore, les disparités sont importantes. Aussi, Clameur relève sur l’ensemble du marché une forte dispersion des loyers avec un minimum à 3,5 euros/m_ et un maximum à 54 euros/m_ avec une médiane (50 % de la population) à 9,6 euros/m_. Par ville, les statistiques affichent un minimum à 4,5 euros/m_ et un maximum à 27,2 euros/m_. Les loyers varient en fonction de la région (voir le tableau), bien sûr, mais aussi du type de logement ainsi que de la qualité et l’état d’entretien des biens mis en location.
L’effort d’amélioration et d’entretien du parc.
Afin de réduire le risque de vacance prolongée, la réalisation de travaux d’entretien ne s’est pas tarie en 2010, contrairement au constat établi en ce début d’année. La reprise confirmée, l’effort d’amélioration et d’entretien a fléchi de 30 % sur les deux premiers mois de 2011.
Ainsi, en cas de relocation, le montant des loyers, pour un logement remis aux normes, a augmenté de 7,9 % en 2010 alors que celui d’un logement sans travaux a baissé de 0,3 %.