
La fermeture des commerces en avril n'a pas accéléré l'accumulation d'épargne

C'est une surépargne qui monte, qui monte... Au premier trimestre 2021, elle s'élève à 142 milliards d'euros, d'après les calculs de la Banque de la France (1), après 115 milliards d'euros fin 2020. L'institution a calculé le surplus comme la différence entre les flux d'épargne financière observés et ceux obtenus en prolongeant la tendance pré-Covid (soit 87 milliards d'euros, pour un total de 229 milliards d'euros). De janvier à avril, le montant total des placements financiers des ménages est estimé à 81 milliards d'euros, concentré pour moitié sur les dépôts bancaires (41 milliards d'euros). C'est moins qu'en 2020 (57 milliards d'euros) mais toujours plus qu'en 2019 (33 milliards d'euros). Au total, les encours de dépôts à vue ont crû de plus de 100 milliards d'euros depuis fin 2019, soit une hausse de 20 %.
L'épargne financière - obtenu en soustrayant aux flux nets de placements financiers ceux de dette - s'élève à 60 milliards d'euros sur la même période. L'assurance vie retrouve des couleurs : elle réalise sur les quatre premiers mois de 2021 (10 milliards d'euros) une collecte qui se rapproche de celle de l'ensemble de l'année 2020 (15 milliards d'euros), poussée par les unités de compte.
La dette nette des sociétés non financières (SNF), de son côté, est en diminution, de 6 milliards d'euros. Elle est restée quasi stable en cumul entre le premier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021, à + 9 milliards d'euros. Un phénomène qui s'explique par le fait que les SNF privilégient les crédits bancaires - qui progressent de 8 milliards d'euros - aux émission de titres.
(1) « L'impact de la crise du Covid-19 sur la situation financière des entreprises et des ménages en avril 2021 », Banque de France Eurosystème