De l’optimisation à l’action. Finary, la fintech spécialisée dans la gestion de patrimoine, a levé 8 millions d’euros pour accélérer son développement. Jusqu’à présent, elle permettait uniquement à ses clients d’agréger l’ensemble de leurs comptes sur son site Internet et son application mobile pour suivre leur patrimoine. «Demain, ils pourront intervenir dessus et réaliser des opérations d’investissements», annonce son co-fondateur Mounir Laggoune.

Pour ce nouveau tour de table, la fintech a réuni ses investisseurs historiques Speedinvest et Y Combinator, mais également des nouveaux comme Steve Anavi et Alexandre Prot (Qonto) ou encore Eric Demuth (Bitpanda). Au total, elle aura levé 10 millions d’euros en incluant son précédent tour de table. 500.000 euros devront également être récoltés via une collecte organisée par la plateforme anglaise de crowdfunding CrowdCube. «Nous avons co-construit Finary avec nos clients, il nous paraissait normal de leur permettre d’en devenir actionnaires à partir de 10 euros», explique Mounir Laggoune.

Cap sur trois nouveaux pays

Le choix d’une plateforme de financement participatif anglaise ne doit rien au hasard : Finary compte se lancer dès cette année au Royaume-Uni mais aussi en Allemagne et en Suisse. Elle va recruter 25 personnes en France et en Europe pour l’occasion. Cette nouvelle levée de fonds servira aussi à Finary, qui se rêve déjà en «banque privée digitale», d’étoffer son offre, notamment avec des investissements en private equity et cryptomonnaies. «Nous voulons rendre ces investissements plus accessibles, au niveau des seuils d’investissement mais aussi sur le plan pédagogique», indique Mounir Laggoune. Pour cela, la fintech se tournerait plutôt vers des partenariats avec des acteurs déjà établis qui commercialisent leur solution en marque blanche, comme Moonfare.

Du côté des cryptomonnaies, Finary développe une solution sur-mesure pour ses clients. Dans l’idée, ce nouveau produit se rapprocherait toutefois des produits récemment sortis, comme ceux de Coinhouse et de Stackinsat qui simplifient l’investissement dans ces nouveaux actifs.

A ce jour, la jeune pousse comptabilise 30.000 utilisateurs et suis près de 10 milliards d’euros de patrimoine. A noter toutefois que Finary ne communique pas la proportion de ceux ayant souscrit à son offre payante.  Objectif : 300.000 clients d’ici la fin de l’année.