Fonds obligataire

Fidelity met en avant sa gestion flexible

Le gérant a lancé en France la commercialisation de FF Flexible Bond Fund, un fonds obligataire flexible
Ce produit investit sur l’ensemble des classes d’actifs obligataires internationales et sur toute l’échelle de notation des titres
DR, Ian Spreadbury, responsable de l’équipe de gestion, Fidelity

C’est la fin d’un cycle. Depuis maintenant plus d’un an, la tendance à la baisse des taux observée depuis trente ans est en train de s’inverser. Cela fait plusieurs années que les gérants obligataires s’y préparent, vu les niveaux particulièrement bas des taux d’intérêt, mais avec la normalisation de la politique monétaire américaine et celle attendue dans les prochains mois de la Banque centrale européenne, le mouvement de baisse quasi continu des rendements des emprunts d’Etat semble bel et bien terminé. Aujourd’hui, la gestion obligataire doit se réinventer car plus question de voir les valeurs liquidatives des fonds traditionnels ou des fonds en euros progresser sans avoir à mettre en place une gestion particulièrement active, parfois tout autant que sur les marchés d’actions.

Dans ce contexte, Fidelity a lancé il y a quelques semaines la commercialisation active en France de FF Flexible Bond Fund, un fonds flexible obligataire dont la part luxembourgeoise a été créée l’année dernière et qui s’appuie sur une stratégie déjà utilisée sur des produits réservés au marché britannique depuis 2005.

Allocation stratégique.

Le fonds intervient sur un univers très large de produits obligataires internationaux. Il peut se positionner aussi bien sur les emprunts d’Etat que les obligations d’entreprise, sur toutes les zones géographiques et sur des titres de toutes notations. La seule contrainte est une proportion de produits à haut rendement (high yield) d’au maximum 50 % du fonds. « Lors de la mise en place de la stratégie, nous nous sommes d’abord attachés aux besoins exprimés par les clients lorsqu’ils investissent dans un fonds flexible d’obligations internationales. Nous avons observé qu’ils voulaient certes du rendement, mais aussi un produit avec une volatilité faible et une légère corrélation aux marchés d’actions. C’est ce que nous avons voulu leur apporter avec ce produit », déclare Ian Spreadbury, le responsable de l’équipe de gestion du fonds.

Pour cela, les gestionnaires ont déterminé une allocation stratégique, composée de 60 % d’obligations d’entreprise investment grade (les titres les mieux notés), de 20 % d’emprunts d’Etat et de 20 % de titres de haut rendement. Chacune des sous-classes d’actifs a pour vocation de permettre de répondre à un critère exigé par les investisseurs. « Les obligations d’entreprise ‘investment grade’ permettent de donner au produit un bon niveau de sécurité, le ‘high yield’ apporte du rendement et les emprunts d’Etat offrent une décorrélation aux marchés d’actions », précise Ian Spreadbury.

Gestion active.

A partir de cette répartition stratégique de son portefeuille, le gérant fait ensuite varier son allocation en fonction d’éléments macroéconomiques et sélectionne les lignes à intégrer au portefeuille. L’équipe de gestion utilise pour cela des modèles quantitatifs développés en interne, la recherche des équipes d’analystes crédit ou la recherche externe. « Notre maison a une forte tradition de sélection de valeurs. D’ailleurs, nos équipes d’analystes crédit parlent aux entreprises tous les jours. Mais pour ce type de fonds, la prise en compte d’éléments macroéconomiques se révèle aussi indispensable », explique Ian Spreadbury. Le gérant peut par ailleurs ajouter des stratégies additionnelles supplémentaires sur des secteurs, des zones géographiques particulières ou encore des stratégies de valeurs relatives.

Total return.

Dans cet environnement de taux bas, Fidelity positionne clairement ce fonds dans la catégorie rendement absolu (total return), complètement décorrélée des marchés d’actions. Le gérant attache par ailleurs une attention toute particulière à la gestion du risque, que ce soit quotidiennement, par les équipes de gestion, mais aussi avec les équipes de contrôle de risque lors de comités hebdomadaires, mensuels et trimestriels.