Mettre son épargne au service des étudiants, c’est le pari de Moneybounce, une nouvelle plateforme de micro-crédit lancée par trois étudiants de Paris Dauphine.

Elle permet aux particuliers de prêter jusqu’à 200.000 euros à des étudiants. Leurs projets sont divers : ils peuvent chercher à s’équiper pour leurs études, meubler leur studio ou bien encore financer leur permis de conduire. « Nous proposons des prêts allant de 100 à 1.000 euros, remboursables en 4, 6 ou 10 fois », explique Alexis Albouze, un des trois co-fondateurs. Le taux d’intérêt est de 1% par mois et le taux de rendement annuel pour les investisseurs compris entre 4% et 6 %.

Comme beaucoup de plateformes de micro-crédit, Moneybounce mise sur le digital et la rapidité. La demande de prêt et l’investissement se font en quelques clics sur son site ou son application. Les fonds sont versés sur le compte de l’étudiant en 24 heures. Pour le chiffrage et la transmission sécurisée de données, la fintech s'est associée à l’acteur européen Tink.

Malgré le contexte, Moneybounce affiche un taux de défaut nul grâce à l’intelligence artificielle. «Nous procédons à l’évaluation préalable de la capacité de prêt des étudiants pour leur permettre d’emprunter de façon responsable, explique Alexis Albouze. Ce scoring est basé sur la nouvelle politique DSP2 européenne : celle de l’Open Banking, qui permet l’agrégation des données bancaires.»

La crise, qui a aggravé la précarité des étudiants, peut finalement se révéler une opportunité de croissance pour la jeune pousse. Depuis septembre, ce sont plus de 5.000 jeunes qui ont recouru aux services de Moneybounce, soit un volume de prêts de 100.000 euros. Après être passée par l’Incubateur Paris Dauphine, son équipe est aujourd’hui installée à Station F et prépare déjà une première levée de fonds.