
Economie : la confiance des Français se stabilise

Pas de panique. Malgré un contexte inflationniste qui semble s’inscrire dans la durée, la baisse du pouvoir d’achat et les premiers effets du conflit ukrainien qui pèsent sur les ménages, les investisseurs français demeurent relativement constants et confiants dans leurs investissements. C’est le principal enseignement de la quatrième vague du baromètre trimestriel du broker eToro (1), qui mesure le point de vue des investisseurs particuliers français vis à vis de l'investissement.
74% des Français sondés restent ainsi confiants pour leurs investissements et 36% s'attendent à ce qu'ils s'améliorent au cours des douze prochains mois (-8 points par rapport à la vague précédente). De manière plus global, 49% des Français se montrent confiants dans les perspectives économiques françaises, contre 51% dans la précédente édition. Une stagnation qui tranche avec la précédente édition où la confiance avait fortement chuté face aux tensions économiques et à la forte inflation.
Cependant, ils ne sont plus que 29% à considérer que la situation de l’économie française va s’améliorer au cours des douze prochains mois (c’est 9 points de moins qu’en janvier dernier).
Inquiétude géopolitique
Parmi les inquiétudes mis en avant on retrouve : le conflit international (58%), l'inflation croissante (40%) et l'état de l'économie mondiale (37%). L’économie française quitte le podium des principales préoccupations, n’étant plus citée que par 25% des sondés (-7 points).
Par ailleurs, si une proportion stable de personnes interrogées maintient son intention d’investir dans les douze prochains mois (18%, -1 point), la France, comme les pays d’Europe de l’Est, reste parmi les pays qui prévoient d’investir moins.
Concernant les perspectives sectorielles, alors que la tech constituait jusqu’ici l’investissement privilégié des particuliers (30%, -6 points), ce sont l’énergie (33%, +3 points) et l’immobilier (30%, +2 points) qui semblent désormais privilégiés. De la même façon, favorisé par la crise sanitaire jusqu’en début d’année 2022, le secteur de la santé est aujourd’hui moins prisé des Français (25%, -9 points).
«Les places financières résistent jusqu’ici relativement bien mais l’inflation continue d’inquiéter. En zone Euro, elle a atteint un record de 7,5% et 5,1% en France. Or le monde vit actuellement une crise géopolitique majeure avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie qui renforce encore davantage les incertitudes. À court terme, des sanctions toujours plus sévères de la part des occidentaux pourraient faire monter les prix encore plus haut et l’on peut donc s’attendre à ce que l’inflation continue de grimper», estime Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés pour eToro.
(1) L’étude a été menée par Opinium du 10 au 23 mars 2022 auprès de 8.500 investisseurs particuliers dans 12 pays dont 1.000 au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Australie et 500 en Italie, Espagne, Pays-Bas, Danemark, Pologne, Roumanie et en République tchèque.