Des fonds à thèmes en évolution

Aurélie Fardeau
Reposant sur des mégatendances transformant la société et l’économie, les fonds thématiques connaissent un succès grandissant. Mus par l’essor de l’investissement responsable et de l’impact, ils se transforment pour mieux répondre aux attentes des investisseurs.
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La gestion thématique est loin d’être une nouvelle mode. Tout d’abord car les premiers fonds pilotés selon une approche thématique remontent aux années 1990. Et aussi car la tendance est lourde. En Europe, Quantalys recense dans son Observatoire de la collecte 469 fonds thématiques atteignant un encours global de 264 milliards d’euros à fin juillet 2021. Dans une étude arrêtée à fin mai dernier, Morningstar estime que ce marché a triplé au cours des trois dernières années. Et la dynamique ne semble pas prête de s’arrêter. Rien que sur les sept premiers mois de cette année, la collecte nette a atteint 42 milliards d’euros, soit les trois quarts de la collecte totale de 2020.

De puissants facteurs sont à l’œuvre pour expliquer - et faire perdurer - cette situation. En premier lieu, ces produits affichent une stratégie lisible et simple à comprendre pour les investisseurs comme pour les distributeurs. « Quand le marché n’est plus guidé par les fondamentaux économiques, les épargnants perdent leurs repères, constate Hervé Thiard, directeur général de Pictet AM France. A l’inverse, les fonds thématiques apportent du sens et du concret à l’investissement. » En outre, ces fonds affichent désormais des historiques de performances très satisfaisants. Résultat, les distributeurs se sont largement emparés du phénomène, y compris les assureurs qui cherchent à pousser les unités de compte au sein de l’assurance vie. « C’est un formidable moyen de vendre », reconnaît un gérant. Côté sociétés de gestion, l’offre thématique permet aussi de mettre en valeur leur savoir-faire de stock-picker et ainsi de se démarquer des produits de gestion passive. « La gestion thématique c’est le retour en force de la gestion active, commente Pierre Moulin, responsable mondial des produits et du marketing stratégique de BNP Paribas AM. D’ailleurs, depuis 2019, 90 % de la collecte nette sur la gestion active en Europe provient de fonds thématiques. »

L’essor de l’Investissement socialement responsable (ISR) a contribué à amplifier les choses. Dans une étude de BNP Paribas AM publiée en juillet dernier, 76 % des investisseurs (institutionnels) sondés indiquent utiliser des stratégies d’investissement thématiques pour mettre l’accent sur le développement durable et les critères ESG, loin devant la performance, citée à 36 % seulement. A côté de l’approche prédominante best-in class, qui consiste à investir dans les meilleurs élèves de la cote sans déformation sectorielle du portefeuille, les fonds thématiques apportent une réponse plus concrète. « L’ISR se développe énormément et il n’est pas facile pour les clients de se repérer parmi l’offre pléthorique de fonds, juge Anne-Claire Imperiale, co-responsable de la recherche ISR chez Sycomore AM. La gestion thématique permet d’afficher un thème principal clair sur un enjeu environnemental ou social. » Même son de cloche chez BNP Paribas AM. « Avec la gestion thématique durable, on passe d’une approche où l’on ne souhaite pas nuire à l’environnement et à la société (‘do not harm’) à une approche où l’on cherche à investir dans les acteurs dont l’activité apportent une solution aux enjeux du développement durable », indique Pierre Moulin.

L’appui du SFDR

Le règlement européen Disclosure (ou SFDR pour Sustainable finance disclosure) va aussi dans ce sens. Son premier niveau est entré en application le 10 mars dernier. Il a notamment imposé aux sociétés de gestion de catégoriser leurs fonds selon leur degré de prise en compte des critères environnementaux et sociaux. Trois crans existent : les produits « article 6 » n’affichent aucun objectif de durabilité, les produits « article 8 » promeuvent des caractéristiques environnementales et/ou sociales et enfin les produits « article 9 » se fixent des objectifs précis d’investissement durable. Les fonds thématiques entrent assez naturellement dans cette dernière catégorie. « Nous n’avons pas créé de produits spécifiquement pour SFDR mais c’est une bénédiction, reconnaît Hervé Thiard. Nos fonds thématiques environnementaux et sociétaux sont tous classés article 9, les autres comme Premium Brands ou Digital sont classés article 8. » En effet, les fonds dotés de la classification la plus élevée sont particulièrement recherchés par les distributeurs, d’autant que ces derniers anticipent l’arrivée de la révision de Mifid 2 fin 2022. Si les modalités précises ne sont pas encore bien définies, les distributeurs de placements devront sonder les préférences ESG de leurs clients pour leur proposer des placements adaptés. « Beaucoup de gérants de fonds ou de banquiers privés souhaitent proposer à leurs clients des fonds article 8 et surtout article 9, reconnaît Jean-Pierre Grignon, directeur commercial France et pays francophones de Sycomore AM. Les fournisseurs de solutions d’épargne doivent s’aligner pour aller sur cet axe-là. »

Au risque d’un emballement sur la gestion thématique ? Hervé Guez, directeur des gestions actions, taux et solidaire de Mirova, nuance. « Créer un fonds thématique et définir un univers d’investissement sur un objectif de développement durable n’est pas suffisant pour prétendre à l’article 9, précise-t-il. Les fonds doivent aussi intégrer les autres enjeux de l’ESG (‘do not harm’) et ils doivent également mesurer leur impact. » D’où une certaine proximité entre les fonds thématiques les plus engagés et les fonds d’impact. « La philosophie est assez proche et l’offre de connexions entre ces produits va augmenter », estime Olivier de Berranger, directeur général délégué en charge de la gestion d’actifs de La Financière de l’Echiquier. D’autant que la mesure de l’impact est aussi une attente de plus en plus affirmée des investisseurs. « On se dirige vers des fonds d’impact dont il faut démontrer qu’ils produisent un effet positif mesurable sur le thème qu’ils adressent, autre que la performance financière, juge Vafa Ahmadi, directeur de la gestion actions thématiques chez CPR AM. Il faut prouver que les capitaux employés produisent de la performance environnementale et sociale. » Le gestionnaire produit d’ailleurs des rapports d’impact pour quatre de ses fonds thématiques (Social Impact, Education, Food For Generations et Climate Action).

Du côté de la collecte, les fonds intégrant une thématique environnementale sont plébiscités par les investisseurs depuis environ deux ans. D’après Quantalys, un quart des flux s’est porté depuis le début de l’année sur la thématique des énergies nouvelles, qui avait déjà dominé le classement l’an dernier (22 % de la collecte 2020). Les fonds climat arrivent juste derrière en attirant 20 % de la collecte. Ces deux thèmes réunis pèsent donc près de la moitié des nouveaux capitaux. « Notre fonds dédié à la lutte contre le réchauffement climatique cherche à profiter des opportunités créées par la transition énergétique en investissant dans les entreprises qui fournissent des solutions pour réduire les émissions et s’adapter au changement climatique, détaille Ken Van Weyenberg, membre de l’équipe gestion thématique de Candriam. Cette stratégie collecte beaucoup et nous pensons que cela ne fait que commencer. Beaucoup de mesures ont été annoncées par les gouvernements et l’Europe joue un rôle important avec le Green Deal. Nous sommes convaincus que c’est une tendance forte des dix prochaines années. » D’autant que l’innovation continue de faire évoluer le secteur investissable et que la COP 26 - en novembre prochain- devrait encore mettre la lumière sur l’urgence climatique. Même constat chez Pictet, où les fonds star du moment sont les produits Global Environmental Opportunities et Clean Energy. Outre l’intérêt des investisseurs pour la question climatique, ces produits bénéficient en outre de solides performances passées et d’un bon référencement au sein des principales enveloppes d’investissement.

Une gestion qui prend ses racines dans les mégatendances

« La gestion thématique consiste à discerner des opportunités de croissance de long terme et à les regrouper sous des thèmes d’investissement qui devraient être gagnants car impactés par des mégatendances comme l’urbanisation, l’innovation technologique, la rareté des ressources et les changements démographique et social », relate Doris Bernheim, directrice de la distribution externe chez Allianz GI. Si la formulation de ces mégatendances peut légèrement varier d’un acteur à l’autre, un consensus assez net se dégage autour de la démographique, de l’innovation et de l’enrichissement des populations.


Reste que la détermination de ces tendances n’est que le point de départ à la définition d’un univers d’investissement, qui se trouve en général au croisement de plusieurs mégatendances. « La difficulté consiste à évaluer si la tendance sur laquelle un gérant construit son périmètre d’investissement est passagère ou durable, souligne Vafa Ahmadi. Cela demande un vrai travail préparatoire avec des équipes de recherche. Le plus important c’est d’évaluer de la manière la plus objective possible la durabilité de la tendance et notre capacité à l’exploiter. » Car la thématique identifiée doit aussi être investissable. Cela suppose un nombre suffisant d’entreprises cotées. « Souvent cela nous freine, relate Hervé Thiard. Nous veillons à avoir des thèmes suffisamment larges. Ainsi, lorsque nous avons lancé notre fonds sur la sécurité en 2006, nous l’avons conçu pour intégrer les activités allant du gardiennage à la cybersécurité en passant par la sécurité de la chaîne alimentaire. Cela permet au fonds d’avoir une belle stabilité. »


Sur cette problématique, les choses peuvent évoluer assez vite, permettant de faire émerger de nouveaux thèmes. « Certaines thématiques peuvent ne pas être investissables immédiatement puis elles le deviennent car le nombre de titres cotés augmente, ce qui crée de nouvelles opportunités, explique Olivier de Berranger. Nous étions la deuxième société de gestion européenne à lancer un fonds sur l’intelligence artificielle en 2018. Il y avait environ 75-80 valeurs dans le périmètre d’investissement. Aujourd’hui nous gérons un milliard d’euros sur cette stratégie et nous couvrons près de 400 valeurs. » Les gérants doivent en outre veiller à garder une réelle proximité entre le thème sélectionné et l’activité d’entreprises investissables. « Nous cherchons à jouer les thèmes de la façon la plus pure possible avec des entreprises qui contribuent significativement à la thématique, indique Ken Van Weyenberg. Ainsi, dans notre fonds Oncology Impact, les entreprises doivent avoir un minimum de 30 % de leurs revenus liés à la lutte contre le cancer et, en réalité, l’exposition pure du portefeuille à l’oncologie dépasse 50 %. »

Des thèmes qui émergent

Mais d’autres thèmes commencent à émerger et à prendre place dans l’offre de fonds des sociétés de gestion. « On constate une montée en puissance des problématiques sociales et de la croissance inclusive ainsi que de la biodiversité et de la protection des écosystèmes », note Pierre Moulin. BNP Paribas AM a d’ailleurs lancé deux stratégies sur ces segments : BNP Paribas Human Development (en février dernier) et Ecosystem Restoration (en juin). Le pilier social de l’ISR est très largement cité par les gérants. A ce stade, l’offre en la matière reste minime. Dans une étude de juin dernier, Novethic recense seulement 36 supports commercialisés en France à fin 2020. Les contours de la thématique sociale sont encore assez flous. Novethic a comptabilisé les fonds qui choisissent des entreprises dont l’activité a une contribution sociale positive (logement, alimentation, vieillesse, éducation, qualité de vie…) ou dont les pratiques en matière sociale sont vertueuses (pratiques RH, emploi, inclusion…). C’est bien moins que les 117 produits environnementaux identifiés dans cette même étude. De nouveaux fonds ont été lancés récemment, sur les thèmes de l’humain, du bien-être, de la croissance inclusive, de la réduction des inégalités… « Nous ne sommes encore qu’au démarrage du pilier social avec des approches encore larges mais au fil du temps, nous verrons apparaître des sous-thèmes », anticipe Jean-Pierre Grignon, dont la maison a lancé, en mars, un fonds sur le thème de l’éducation et, en juin, un fonds sur l’emploi inclusif.

De manière plus générale, l’offre s’étoffe. Reste que les thèmes porteurs ne peuvent pas se multiplier à l’infini. Et la place est déjà prise sur certaines thématiques comme le vieillissement de la population ou encore l’eau. Sur cette thématique, par exemple, les fonds BNP Paribas Aqua et Pictet Water cumulent plus de 12 milliards d’euros d’encours. « Aujourd’hui il faut être original dans le thème ou dans la façon de l’aborder, estime de ce fait Olivier de Berranger. C’est pourquoi nous avons choisi de lancer un fonds sur la transition climatique qui soit un fonds d’impact. C’est aussi pour cette raison que nous avons lancé un produit sur un thème nouveau : l’éco-système spatial. » Echiquier Space, dernier né de la gamme thématique de La Financière de l’Echiquier et premier fonds lancé sur ce thème, a été inauguré en juin dernier. Même approche différenciante chez Sycomore AM, qui a lancé une stratégie consacrée à la technologie responsable (Sycomore Sustainable Tech), qui exclut la GAFA. « L’ISR permet aux fonds thématiques de traiter de thèmes plus traditionnels sous un angle nouveau », abonde Anne-Claire Imperiale.

La gestion passive aussi

Face à cette vague d’innovation « produit », la gestion passive ne reste pas les bras croisés. Les ETF thématiques montent en puissance. Fin 2020, les actifs sous gestion de ces supports ne pesaient certes que 22,7 milliards d’euros en Europe, selon Morningstar. Mais le rythme de croissance est soutenu : 17 nouveaux ETF thématiques ont été lancés courant 2020 et les encours ont presque triplé. En mars dernier, Lyxor ETF, le numéro trois européen des ETF, a annoncé son intention d’accélérer le développement de sa gamme sur trois piliers, incluant les indexations ESG & Climat, les ETF thématiques et les ETF Core à bas coûts. Objectif annoncé : répondre aux besoins à long terme des investisseurs patrimoniaux. Un appétit qui a de quoi faire grincer quelques dents. « La construction d’ETF thématiques repose uniquement sur la corrélation entre l’activité de l’entreprise et la thématique ciblée alors qu’un stock picker peut avoir une approche beaucoup plus fine, estime Olivier de Berranger. Nous avons par exemple dans le portefeuille de notre fonds Echiquier Space le fabricant de machines agricoles John Deere. Le lien avec la thématique n’est peut-être pas évident a priori mais l’industrie agricole est très utilisatrice de satellites pour ses solutions d’agriculture de précision. »

Chez CPR AM aussi, on met en avant la valeur apportée par une gestion active. « Les ETF sont des concurrents bien sûr mais la proposition de valeur est-elle comparable ? interroge Vafa Ahmadi. La manière dont on rend compte de notre impact peut être différente. Lorsque les indicateurs de mesure sont très répandus, les ETF peuvent être des concurrents sérieux. Mais ce n’est pas toujours le cas. Le travail humain sur les fonds actifs reste important, notamment en matière d’engagement. » Chez BNP Paribas AM, on voit les choses sous le signe de la complémentarité. La maison a notamment lancé un ETF consacré à l’économie des océans (Blue Economy) et prévoit d’autres lancements. « Les deux approches ne s’opposent pas, estime Pierre Moulin. Certaines thématiques plus spécialisées et étroites sont propices à la gestion passive. »

In fine, les investisseurs seront attentifs à la capacité de ces différentes offres à délivrer de la performance. « Beaucoup d’acteurs s’engouffrent dans la brèche et c’est normal, commente Jean-Pierre Grignon. On verra rapidement si les approches sont des gadgets car il va falloir délivrer de la performance et fournir des indicateurs d’impact. » A moyen terme, certaines stratégies pourraient s’en trouver affaiblies. « Les fonds thématiques sont très souvent typés croissance surtout ceux portant sur l’environnement, rappelle Hervé Guez. Ils ont profité ces dernières années de la baisse des taux et les performances ont été très bonnes. Mais la baisse des taux est arrivée à son terme. » Une étude mondiale de Morningstar confirme l’analyse. Cette dernière constate que les fonds thématiques ont obtenu des performances conséquentes depuis le début de la pandémie. Selon le fournisseur d’informations financières, plus de deux tiers des fonds thématiques dans le monde ont surperformé les marchés d’actions mondiaux à fin mars 2021. Mais sur plus longue période, les résultats sont moins probants. Sur cinq ans, le taux de succès (survie + surperformance) tombe à 43 %. Sur les quinze dernières années, plus de la moitié des fonds thématiques dans le monde ont été fermés et seuls 22 % ont survécu et battu les indices généralistes. Le temps se chargera donc de distinguer les approches les plus robustes des modes passagères. A plus court terme, un environnement de marché moins propice à la surperformances fonds thématiques pourrait conduire les investisseurs à se réintéresser à des fonds plus diversifiés. On pourrait avoir plus d’intérêt pour ces produits, sans que cela remette bien évidemment en cause l’intérêt des fonds qui investissent avec discernement dans la croissance verte. D’autant que de plus en plus de fonds traditionnels se détournent de l’approche sectorielle pour intégrer une analyse thématique dans leur sélection de valeurs. C’est par exemple le cas du fonds d’actions internationales World Next Leaders de La Financière de l’Echiquier, qui adopte une approche multithématique.

Les fonds diversifiés en embuscade

Traditionnellement, la gestion diversifiée est l’apanage de la gestion actions. « Il est compliqué de réaliser une analyse ESG sur le marché obligataire car 90 % du marché est en dehors du monde de l’entreprise, rappelle Hervé Guez. Mais le développement du marché des obligations durables - sociales et vertes - permet un fléchage de l’argent vers des sujets environnementaux et sociaux grâce à ces instruments. » C’est ainsi que de nouveaux venus viennent bouleverser cet état de fait. En juin dernier, BNP Paribas AM a lancé le fonds BNP Paribas Multi-Asset Thematic. Ce fonds international est diversifié et multi-thématiques. Il pioche dans différentes expertises internes et externes : la durabilité (transition énergétique, protection de l’environnement, consommation durable, croissant inclusive), l’innovation et les technologies de rupture, la géopolitique et l’économie (post-Covid, rôle de la Chine). Surtout, il comprend environ un tiers d’obligations. « Les épargnants cherchent des solutions intenses en durabilité mais ils ont aussi besoin que l’on pilote le risque, souligne Pierre Moulin. Cela nécessite d’avoir accès à une offre de green bonds. »


Autre acteur, autre approche, avec le fonds Global Intelligent Cities d’Allianz GI, commercialisé en France depuis septembre. Il s’agit d’un produit de rendement axé sur la thématique des villes intelligentes au travers des logiciels et services, de la sécurité et de la santé, des applications domestiques, des infrastructures, de la construction, de l’énergie propre et de la mobilité. Son allocation cible comporte 50 - 60 % d’actions, un tiers de convertibles et environ 10 % de crédit. « L’équipe commence par analyser les sociétés qui répondent à la thématique et, dans un second temps, nous décidons d’aller sur les actions, le crédit ou bien l’obligation convertible », explique Doris Bernheim. Ces produits seront surement les bienvenus pour relancer l’intérêt des réseaux pour les fonds diversifiés.