
CPR AM mise sur l’urbanisation de demain
À l’heure où la transition énergétique est sur toutes les lèvres, l’investissement sur cette thématique est devenu un enjeu majeur. Au cœur de ces transformations, les villes, qui concentrent 50 % de la population mondiale actuelle et près des deux-tiers d’ici à 2050, ont un rôle crucial à jouer. Pour répondre aux défis de cette nouvelle urbanisation, CPR AM, filiale à 100 % d’Amundi, vient de lancer le fonds CPR Invest – Future Cities. Géré par Arnaud du Plessis et Alexandre Blein, l’OPCVM investit dans les actions internationales présentes dans l’écosystème urbain. Le cœur de la philosophie d’investissement réside dans une appréhension globale de la thématique, ne se focalisant pas uniquement sur les infrastructures ou les nouvelles technologies. Son découpage sectoriel repose sur l’identification par l’équipe de gestion de cinq piliers : construction, mobilité, connectivité, ressources et services.
« Ces cinq piliers permettent d’englober l’ensemble des moteurs de croissance de la thématique. Mais ils ne sont pas figés. La définition de l’univers d’investissement est appelée à évoluer pour intégrer de nouveaux secteurs d’activité qui n’existent peut-être pas aujourd’hui mais seront majeurs demain, et inversement », explique Arnaud du Plessis, précisant qu’aucune règle de pondération n’a été fixée. À fin septembre, l’allocation était de 30 % sur le pilier connectivité, 22 % en construction, 17 % en services, 17 % en ressources et 14 % en mobilité. L’univers d’investissement est construit à partir de l’indice MSCI All Country World auquel plusieurs valeurs spécifiques à la thématique sont ajoutées, soit plus de 3.000 titres au total.
L’urbanisation durable. Pour intégrer les enjeux extra-financiers, l’équipe de gestion applique un double filtre basé sur la prise en compte de critères ESG pour exclure les sociétés jugées peu compatibles avec un « développement urbain harmonieux ». Il repose sur une notation globale de l’entreprise puis sur la notation de critères spécifiques comme la pollution, les énergies renouvelables, la gestion des déchets ou encore les émissions. « Outre ces critères environnementaux, nous regardons également la question de la sécurité des données, de la protection de la vie privée mais aussi le respect des droits de l’Homme », souligne le co-gérant du fonds. Enfin, un ultime filtre d’exclusion intervient pour les entreprises faisant l’objet de controverses, identifiées par Sustainalytics et RepRisk. Cette méthodologie permet d’exclure environ 15 % de l’univers d’investissement. « Après la sélection des secteurs et valeurs directement liés à notre thématique, suivie de l’application des filtres ESG et controverses, nous passons d’environ 3.000 à 500 valeurs », détaille Arnaud du Plessis.
70 titres en portefeuille. L’équipe de gestion démarre ensuite son processus de gestion classique qui combine analyse quantitative, analyse fondamentale et gestion du risque. Le portefeuille final est composé d’environ 70 titres. Parmi les premières valeurs du fonds on retrouve des sociétés comme Southen California Edison (CSE), un fournisseur d’électricité américain, Capitaland, une société immobilière asiatique, ou encore T-Mobile et Verizon, deux opérateurs télécoms américains. « La pondération des valeurs en portefeuille est monitorée en fonction de leur niveau de volatilité et de l’objectif de risque défini », indique le gérant.
L’objectif du fonds est de surperformer l’indice MSCI All Country World sur le long terme (au minimum cinq ans). Les frais de gestion sur la part retail s’établissent à 1,50 % par an maximum auxquels s’ajoutent 0,30 % maximum de frais administratifs. Une commission de surperformance de 15 % du montant au-delà de l’indice de référence (dividendes nets réinvestis) est facturée avec un plafond de 2 %.
Le fonds est enregistré en France, Belgique, Finlande, aux Pays-Bas et en Suède. Il est en cours d’enregistrement en Allemagne, Autriche, Espagne, Italie, Pays-Bas, République Tchèque, Suède et en Suisse. Il vise principalement la clientèle des banques privées, family offices et CGP. Il sera prochainement référencé en tant qu’unité de compte auprès de différents assureurs.