Bourse : l’AMF dresse le portrait-robot des nouveaux investisseurs de 2022

Gaetan Pierret
Les femmes sont moins nombreuses que les hommes mais investissent des montants similaires. Les plus jeunes d’entre elles peuvent toutefois investir jusqu’à trois fois plus que les jeunes messieurs.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a publié le portrait-robot des nouveaux boursicoteurs de 2022 (1). Pour cela, le gendarme s’est basé sur les déclarations des établissements financiers portant sur chacune des transactions réalisées par leur biais, sur lesquelles figurent l’identité du bénéficiaire. De quoi lui donner une idée très précise de qui investit et combine.

Premier constat : la Bourse ne déclenche pas les foules. L’AMF a recensé 1,4 million d’investisseurs actifs l’année dernière soit…2,1% de la population française qui a réalisé une opération boursière l’année dernière (achat ou vente). Ces boursicoteurs actifs sont très majoritairement des hommes (70% contre 30% de femmes). Ces messieurs réalisent également 1,5 à 2 fois plus d’opérations, pour des montants moyens assez proches. Toutefois, les jeunes investisseuses semblent plus audacieuses et engagent des montants entre 1,4 fois (pour les 25-29 ans) et 3 fois plus élevés (les 24 ans ou moins) que leurs compères masculins.  

Côté âge, les cinquantenaires sont les plus actifs : les 50-54 ans ont réalisé plus de 4 millions de transactions.

Hommes comme femmes, tous âges confondus, les boursicoteurs et boursicoteuses ont largement plébiscité les actions en 2022 (78,1%), loin devant les ETF (13,4%), instruments complexes (5,5%) et les obligations (3%). TotalEnergies se classe en tête de leurs titres préférés (voir ci-dessous). «Les classes d’âge les plus jeunes sont celles qui traitent le plus sur ETF et instruments complexes, mais cela tend à diminuer avec l’âge des investisseurs au profit des actions», précise l’AMF.

 

« Une des limites de ce classement est qu’il repose sur le montant des transactions réalisées, prévient toutefois l’AMF. Il peut donc être déformé par quelques grosses transactions réalisées par un nombre peu significatif d’investisseurs (…)».

(1) : Activité des investisseurs particuliers et portraits types, mars 2023. L’étude porte sur les transactions réalisées en 2022 par des investisseurs particuliers de nationalité française sur des instruments financiers français, à l’exclusion des transactions réalisées via un compte commun. L’étude ne tient pas compte des hommes et des femmes qui détenaient des titres au 31 décembre 2021 et qui ne sont pas intervenus à l’achat et à la vente sur l’ensemble de l’année 2022.