
Altaroc vise 500 millions d’euros pour son deuxième fonds dédié aux particuliers

Lancé en octobre 2021, Altaroc, l’offre de private equity de qualité institutionnelle à destination des particuliers, ne cache pas ses ambitions. Après avoir bouclé un premier fonds à hauteur de 180 millions l’an dernier, cette branche d’activité d’Amboise Partners, la société de gestion de Maurice Tchenio, le fondateur d’Apax Partners, démarre un nouveau véhicule accessible via sa plateforme de souscription 100% digitale. L’objectif est cette fois fixé à 500 millions d’euros. « Le premier fonds a collecté 180 millions d’euros en 10 semaines et a été largement sursouscrit, avec plus de 200 millions de demande, revendique Frédéric Stolar, managing partner d’Altaroc. Nous constatons un vrai appétit pour ce produit qui correspond à ce que le marché attend, à savoir l’accès au meilleur du private equity mondial via le digital. »
Tout comme son prédécesseur, Altaroc II sera déployé à 80% dans six grands fonds mondiaux de capital-investissement et à 20% en co-investissement avec ces mêmes fonds. En termes de diversification sectorielle, le portefeuille sera investi à 50% dans la technologie (logiciels et télécoms), à 20% dans la santé et 30% dans des plateformes digitales. Géographiquement, il sera exposé à 40% aux Etats-Unis, 40% en Europe et 20% en Asie.
Avant même l’ouverture à la souscription, le véhicule a déjà réservé 320 millions d’euros d’engagements dans les fonds de quatre sociétés de gestion de renom : Hg Capital, Bridgepoint, Insight Partners et Apax. Comme pour le précédent véhicule, Altaroc a sécurisé sa place chez ses gérants grâce au soutien d’Altamir, la holding cotée de Maurice Tchenio. « Pour le premier fonds, Altamir avait souscrit à 100% l’objectif initial de collecte de 100 millions d’euros, puis avait syndiqué aux nouveaux investisseurs particuliers. En définitive, sur les 180 millions levés, Altamir est le premier souscripteur et a gardé 30 millions », indique Frédéric Stolar.
Recrutement
Accessible à partir de 100.000 euros tirés sur cinq ans, Altaroc charge 2,5% de frais de gestion maximum pour les plus petits clients, soit 2,5% sur le montant engagé pendant 5 ans et 2,5% sur la valeur nette des investissements les cinq années suivantes. Il prévoit un rendement de 10% à 15% par an net de tout frais. « Nous ne prenons pas de carried interest (commission de surperformance) sur les 80% investis dans les fonds mais seulement sur les co-investissements pour autant que nous soyons conviés sans frais de gestion et sans carried interest », précise Frédéric Stolar. Le fonds 1 a déjà réalisé un co-investissement en entrant au capital de l’opérateur télécom BtoB belge Destiny, détenu par Apax, et devrait en annoncer deux nouveaux prochainement.
Pour 2022, Altaroc va élargir sa base de distributeurs et renforcer ses équipes. « Nous recrutons cinq personnes pour animer notre communauté de distributeurs, dont un responsable technologie (CTO), un responsable digital (CDO) et trois personnes au service client. Le 100% digital est dans notre ADN pour satisfaire nos volumes. Nous accueillons aussi deux patrons des opérations : Christophe Bourdeau en provenance de Naxicap Partners, et Edouard Villier, un ancien de JPMorgan », annonce le managing partner.
Altaroc discute également avec plusieurs assureurs en vue de déployer un produit éligible à l’assurance vie française. Il faudra pour cela passer par un fonds commun de placement à risque (FCPR) et non plus par un fonds professionnel de capital-investissement (FPCI) comme aujourd’hui.