
Alphacap se lance dans les cryptomonnaies

Après le private equity, les cryptos. La plateforme Alphacap s’est lancée en septembre dernier dans l’objectif de distribuer des placements non cotés aux particuliers en ligne. Elle propose déjà aujourd’hui des SCPI, OPPCI, FCPR, FPCI et même du crowdfunding. Six mois plus tard, la fintech annonce développer une offre de gestion sous mandat en cryptomonnaies pour ses clients. Et pour cela, elle a créé une nouvelle entité, Alphacap Digital AM.
Diversifier le risque
L’offre permet une diversification du risque sur une centaine de cryptomonnaies (les plus importantes sur un benchmark d’environ 1.000). Les clients pourront choisir entre cinq profils de risque : les trois traditionnels (défensif, équilibré et dynamique), mais aussi un «vert» qui exclura les cryptomonnaies les plus consommatrices en énergie. Un profil permettant les versements programmés devrait être proposé dans un second temps.
L’arrivée d’Alphacap dans les cryptomonnaies s’inscrit dans une tendance sectorielle de plus en plus importante. Les plateformes de distribution de placements en ligne ne cachent plus leurs envies de cryptomonnaies et lorgnent de plus en plus sur ces cryptoactifs qui déchaînent autant les passions que les critiques. «Beaucoup d’acteurs qui se sont créés ont un profil très orienté "tech" mais manquent de culture issue des marchés financiers (transparence, pédagogie…), souligne Souleymane-Jean Galadima, co-fondateur et directeur général d’Alphacap. Nous nous différencions sur ce point notamment en appliquant des méthodes d’analyse issues de la finance de marché». Il précise vouloir, à terme, développer du contenu pédagogique pour les clients, notamment à travers des formations.
Renforcement sur la clientèle haut de gamme
L’offre crypto d’Alphacap Digital AM sera lancée officiellement début avril et devrait être accessible dès 50.000 euros. Un plancher relativement bas alors même que la plateforme entend se renforcer sur les clients les plus fortunés. Déjà, elle dit attirer des investisseurs aux poches bien garnies (le ticket moyen avoisine les 114.000 euros) et aurait une «meilleure pénétration sur le client assimilé professionnel» affirme François Laviale, son directeur de la gestion.
Côté frais, les clients de cette nouvelle offre devront s’acquitter de 2,40% de mise en gestion et de 2,99% de gestion annuelle. Une commission de surperformance de 20% sera également prélevée (si le portefeuille bat le benchmark).