Vigilance sur le crédit immobilier

Le HCSF juge que les risques sur le crédit habitat, contenus, « nécessitent de maintenir une vigilance renforcée sur l’évolution des conditions d’octroi ».
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Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), réuni mardi 11 septembre 2018, a actualisé son diagnostic des risques et des vulnérabilités potentielles susceptibles d’affecter le secteur financier français. Constatant que l’encours de crédit aux ménages progresse à un rythme soutenu (+5,5 % sur un an en juin 2018, principalement porté par le crédit immobilier, le HCSF note que les prix de l’immobilier continuent leur progression (+3,2% au niveau national au 1er trimestre 2018), s’accompagnant « d’un certain assouplissement des conditions d’octroi ». Ce dynamisme du crédit à l’habitat, « qui s’opère dans un contexte de taux particulièrement favorable pour les ménages et de dégradation des marges pour les établissements de crédit », conduit le Haut conseil à considérer que le niveau des risques pour les ménages et les établissements de crédit « reste contenu, mais nécessite de maintenir une vigilance renforcée sur l’évolution des conditions d’octroi de crédit et la tarification des crédits immobiliers par le secteur bancaire, dans un contexte où les pratiques commerciales des établissements peuvent en faire un produit d’appel ».

Le Haut Conseil confirme son diagnostic concernant le renforcement du cycle financier en France, constaté depuis plusieurs trimestres, et qui avait appuyé sa décision de relever le taux du coussin contra-cyclique. Il note sur ce point que, « sur les marchés financiers, le risque d’une réappréciation des primes de risque, considéré comme un des risques principaux pour la stabilité financière, continue de progresser dans un contexte où les valorisations sur les marchés financiers restent élevées, indiquant un appétit pour le risque soutenu ».