
Vente de logements neufs en hausse au deuxième trimestre, face à une offre « insuffisante »

Au 2ème trimestre 2018, les réservations de logements neufs restent nombreuses (40 686 logements), selon l’observatoire statistique de la FPI, présenté jeudi 6 septembre. Elles progressent légèrement par rapport au 2ème trimestre 2017 (+1,4 %). Sur le premier semestre, elles baissent en revanche de 4 %, du fait d’un premier trimestre décevant.
L’investissement locatif fléchit légèrement (-3,4 % par rapport au T2 2017), car si le dispositif Pinel reste « attractif », « plusieurs facteurs créent une forme d’incertitude et d’attentisme (prélèvement à la source, future réforme des retraites, évolution du pouvoir d’achat etc.) ».
L’observatoire de la FPI montre que les mises en vente du deuxième trimestre 2018, si elles restent à un niveau élevé (33 448 logements) confirment leur "nette baisse" déjà observée les mois précédents. Cette baisse est particulièrement marquée dans certaines grandes agglomérations et dans certaines régions parmi les plus tendues : -40 % en Nouvelle Aquitaine, -45 % à Lyon, -70 % à Strasbourg. L’Île-de-France, malgré la dynamique de production du Grand Paris, voit les mises en vente diminuer de 15 %.
Le stock de logements, "moins alimenté par de nouveaux projets", progresse légèrement mais reste trop faible : l’offre commerciale ne représente toujours qu’un peu plus de 10 mois de commercialisation, quand on estime que 12 mois traduisent un marché équilibré. Certains territoires parmi les plus tendus sont même nettement en-deçà: 7,3 mois en Nouvelle-Aquitaine, 7,9 mois en Occitanie Méditerranée. « Les causes structurelles sont connues » selon la FPI: foncier cher, procédures d’instruction de permis de construire trop longues, recours abusifs etc.
Dans ce contexte, la présidente de la FPI est assez critique sur le projet de loi Elan, qui devrait être prochainement définitivement adopté à l’Assemblée nationale. « S’il introduit des simplifications et des innovations courageuses en faveur d’un choc d’offre (lutte contre les recours abusifs, grandes opérations d’urbanisme, numérisation de l’instruction des permis, transformation de bureaux en logements…), il ne lève pas tous les obstacles à la construction, faute d’avoir reconsidéré les conditions d’exercice du droit des sols ».
Lors de la présentation de cet observatoire, Alexandra François-Cuxac, la présidente de la fédération, a également dévoilé la nouvelle organisation de la fédération. Elle sera entourée de cinq vice-présidents : Pascal Boulanger (président du groupe Pascal Boulanger), Maurice Sissoko (directeur général d’Icade Promotion) ; Laurent Tirot (directeur général Logement France de Bouygues Immobilier), Marc Villand, Président de la FPI Île-de-France (président d’Interconstruction), Philippe Zivkovic (co-président de Woodeum). Afin de renforcer la collégialité du fonctionnement de la fédération, la présidente a souhaité que soit créé une nouvelle instance : « le conseil fédéral », qui « dispose à la fois d’une représentation des territoires et d’une incarnation de la diversité des adhérents de la fédération, afin de les impliquer davantage dans les choix structurants qui les concernent ».