
Un frémissement de l’activité ressenti mais pas encore chiffré
La nette baisse des prix des logements anciens est désormais actée dans les chiffres communiqués par les notaires pour le deuxième trimestre. En effet, pour le quatrième trimestre consécutif, les prix régressent : ils affichent ainsi -9,3 % sur les douze derniers mois, contre -6,9 % au trimestre précédent. Le recul est plus prononcé pour les maisons (-10,2 %) que pour les appartements (-8,4 %).
Les prix se corrigent à Paris aussi.
Amorcée plus tôt en province (voir le graphique), la baisse des prix est aujourd’hui bien marquée en Ile-de-France et même à Paris qui résistait jusqu’alors. Au deuxième trimestre, Paris voit ses prix se replier de manière plus importante, de l’ordre de 7,8 % en évolution annuelle, contre -1,6 % au trimestre précédent, mais revient à peine au niveau de mi-2007. La vente record a été enregistrée dans le quartier Odéon à 28.600 euros/m2 pour un appartement de 328 m2.
Les transactions en voie de redressement.
Sur l’ensemble du territoire, les transactions restent bien inférieures aux années précédentes puisqu’au mois de mars 2009, elles sont au nombre de 600.000 cumulées sur douze mois, soit un retrait de 25 % par rapport à l’année passée. « En Ile-de-France, le volume des transactions en baisse de 42 % au premier trimestre 2009 s’est redressé aujourd’hui, ce qui aboutirait à environ -20 % sur toute l’année », explique Thierry Delesalle, président de la commission de conjoncture immobilière des notaires de Paris Ile-de-France.
En effet, étant donné que les chiffres du deuxième trimestre font état de ventes formées au cours de l’hiver, ils ne prennent pas en compte le redressement de la fin du printemps constaté par certains professionnels et qui, selon les notaires de Paris Ile-de-France, devraient se traduire dans les volumes de transactions du troisième trimestre, « [ce qui] permet de laisser penser que les prix des logements ne s’effondreront pas »,précisent-ils, prévoyant une baisse des prix sur l'année comprise entre 9 et 12 %. « Sur la période juillet-août 2009, nous avons reçu 20 % de promesses de vente de plus qu’à la même période l’année passée,souligne un notaire du Val de Marne. Par ailleurs, nous avons renoué avec des prix immobiliers que nous ne voyions plus - supérieurs à 400.000 euros - et des biens qui avaient disparu du marché. »
Les officiers ministériels considèrent que des facteurs soutiennent le marché, à l’instar de l’assouplissement des conditions d’octroi des crédits et des taux redevenus attractifs, mais aussi parce que les vendeurs acceptent de diminuer les prix et que des acquéreurs n’attendent plus pour acheter de baisse supplémentaire.
Pour aller plus loin
Lire les indicateurs immobiliers en cahier central