Immobilier

Retour en grâce des prix des logements dans les grandes villes

Les notaires de France ont livré la semaine dernière un bilan 2010 qui fait ressortir une forte augmentation des prix dans l’ancien sur un an.

Avec 782.000 transactions dans l’ancien, 619.000 en province et 163.000 en Ile-de-France, l’immobilier résidentiel a affiché un dynamisme en 2010 plus fort qu’escompté. Retrouvant quasiment ses volumes de 2007, évalués à 810.000 unités, l’activité n’est pas pour autant homogène sur tout le territoire. De même que l’évolution des prix. Comme annoncé début mars (L’Agefi Actifs n°484, p. 16), l’immobilier francilien a battu des records avec 198.120 biens vendus sur l’année (anciens et neufs confondus) et des prix en hausse de 14,1 % et de 8,4 % sur un an respectivement pour les appartements anciens et pour les maisons anciennes.

Paris intra-muros se distingue avec une augmentation des prix de 17,5 % sur l’exercice 2010 et un volume de transactions de 9 % en deçà de sa moyenne de long terme définie sur la période 2000-2007, reflétant ainsi la pénurie de logements dans la cpitale. Si la vitalité retrouvée en Ile-de-France s’étend, dans une moindre mesure, aux grandes villes de province où l’offre reste inférieure à la demande, les notaires le répètent, ce phénomène n’est pas observable partout en France.

Les prix des appartements anciens dans les grandes villes ont augmenté…

De Nice à Rennes ou de Lille à Marseille les grandes villes de France ont vu le prix de leurs appartements anciens sur un an repartir à la hausse : +7 % à Montpellier, +8,3 % à Lyon, +4,9 % à Toulouse, ou encore +4,7 % à Bordeaux, tirant ainsi la croissance de la province à 4,7 % entre le quatrième trimestre 2010 et le quatrième trimestre 2009. Ce rattrapage des prix s’est opéré essentiellement au second semestre 2010.

Au niveau régional, les variations de prix sont moins fortes : +2,1 % dans le Limousin, +2,8 % en Lorraine, pas de croissance en Poitou-Charentes et -0,7 % en Franche-Comté. Ces évolutions sont nettement en dessous de celle de l’Ile-de-France, qui, avec +14,5 % sur la période, défie toute concurrence et se maintient bien au-dessus des régions les plus dynamiques comme Rhône-Alpes, +5 %, Midi-Pyrénées, +4,1 % ou Paca, +4,1 %.

… mais ont évolué de manière hétérogène sur longue période.

Sur dix ans, les prix des villes de plus de 150.000 habitants (hors Paris) ont pris des orientations différentes. En haut du classement des communes les plus chères de France, Nice se maintient à la première place avec un prix médian/m_ de 3.448 euros. Elle est suivie de Lyon, 2.873 euros/m_, puis de Lille, 2.774 euros/m_. En revanche, avec 2.143 euros/m_, Rennes a perdu son statut de ville onéreuse, puisque, en troisième position en 2000, elle est actuellement douzième derrière Bordeaux, aujourd’hui quatrième avec 2.544 euros/m_, ou Montpellier, cinquième, avec 2.459 euros/m_, à l’époque respectivement aux treizième et onzième rangs.

Forte reprise des maisons anciennes.

Du côté des maisons anciennes, les notaires notent une augmentation des prix de 10 % en province, contre 8,4 % en Ile-de-France sur un an glissant. De même, les évolutions sont disparates. Nice, la ville la plus chère avec un prix de vente médian de 455.000 euros, n’a cru que de 2,7 % par rapport à 2009, alors que Lille, la plus abordable, affiche une hausse de 7,9 %, portant la vente médiane à 170.000 euros. Des valeurs, toujours et encore à relativiser puisque l’acheteur niçois bénéficie d’une surface « terrain + maison » de 1.578 m_, contre 284 m_ pour l’acquéreur lillois.

Encore une fois, les différences, bien qu’importantes, sont moins sensibles au niveau régional, la région Paca présentant un prix de vente médian de 295.000 euros (en hausse de 7,3 % sur un an), contre 143.500 euros (en hausse de 6,3 %) dans le Nord-Pas-de-Calais.

Bien que la tendance générale soit à l’augmentation des prix, certains départements enregistrent une baisse, comme la Haute-Loire, à -12,5 %, les Pyrénées Atlantiques, à -3,5 % et la Charente, à -5 %.

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