
Pour le Crédit Foncier, 2018 sera une année de « consolidation » du marché

Dans la foulée des annonces des grands réseaux, début janvier, le Crédit Foncier fait part à son tour des « records » enregistrés l’an passé dans l’immobilier. Quelque 178 milliards d’euros de crédits habitat (hors rachats) ont été acceptés, en hausse de 13 % comparé à 2016, et 970.000 transactions dans l’ancien enregistrées, « un niveau supérieur de 30 % à la moyenne observée au cours des dix dernières années ». Dans la construction de logements neufs, le marché ne crève certes pas le plafond, mais il retrouve des niveaux confortables au-dessus des 400.000 unités (419.000 unités, en hausse de 16 % sur un an). De même, 130.000 maisons individuelles neuves ont été commercialisées, soit 15 % de plus qu’en 2016. Le Crédit Foncier y voit le résultat du « très bas » niveau des taux d’intérêt (1,5 % en fin d’année), mais aussi « l’efficacité des mesures de soutien public », à savoir le Pinel, le PTZ et l’APL-accession.
Mais un plafond devrait bel et bien avoir été atteint l'année dernière. Après ces belles performances, l'heure est sans doute à la « consolidation », pronostique la filiale du groupe BPCE. Si le marché devrait rester dynamique, quelques baisses sont ainsi à attendre : « la hausse des prix immobiliers et la quasi-suppression de l’APL accession vont pénaliser le pouvoir d’achat des ménages. Dans ce contexte, les indicateurs de marché devraient afficher des baisses, tout en restant à des niveaux élevés », anticipe le Crédit Foncier. Ainsi, le nombre de logements vendus devrait retomber à 900.000 unités et le volume des prêts accordés pourrait afficher en 2018 un repli annuel de 7 %. La construction de logements neufs devrait pour sa part repasser sous la barre des 400.000 unités, tandis que le marché des maisons individuelles se contracterait à 110.000.
Enfin, à l’instar de l’observatoire LPI-Seloger, la Crédit Foncier s’attend à une décélération des prix de l’ancien. Cette dernière devrait ainsi « se poursuivre, mais à un rythme moindre », de l'ordre de 2,5 % en moyenne nationale. En 2017, la FNAIM chiffrait la hausse à 4,2 %.