Immobilier ancien

LPI-Seloger confirme ses anticipations de baisse des transactions

Les ventes se sont repliées de près de 11 % en niveau trimestriel glissant en janvier, selon l’observatoire
L’analyse régionale montre toutefois une évolution contrastée du marché

Le « décrochage » de l’ancien est bien là, selon LPI-Seloger. D'après l'observatoire, la tendance en ce début d’année montre un marché orienté à la baisse, avec une contraction de 10,8 % des ventes en niveau trimestriel glissant. Une perte de vigueur visible « depuis l’été 2017 », due à la hausse des prix qui « érode la solvabilité de la demande depuis 2015 », laquelle « ne peut plus compter sur une amélioration des conditions de crédit ».

Le phénomène est conforté par la disparition de certains dispositifs de soutien de la demande : « la remise en cause du PTZ sur les territoires où la demande est financièrement plus fragile et la suppression des APL accession dégradent la solvabilité des acheteurs modestes (50 % des ménages accédant dans l’ancien », explique LPI-Seloger. Corollaire de cette baisse de régime, la décélération annoncée des prix semble se confirmer : en moyenne nationale, affichent une légère hausse de 0,4 % sur trois mois, contre 1,4 % à la même époque l’année précédente.

L’analyse régionale montre toutefois une évolution contrastée des ventes : des régions dynamiques en 2017 comme les Pays-de-la-Loire et le Poitou-Charentes laissent voir une progression de l’ordre de 10 % sur un an, même si le rythme d’augmentation est « plus lent qu’auparavant » alors qu’en France-Comté, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais ou Picardie, le marché « se stabilise » selon LPI-Seloger. A l’inverse, dans les régions où la demande avait baissé à cause de la remontée des prix, celle-ci se replie de l’ordre de 10 %. C’est le cas en Auvergne, en Bourgogne, en Bretagne, en Champagne-Ardenne, dans le Centre, en Haute-Normandie, en Languedoc-Roussillon, dans le Limousin ou le Midi-Pyrénées. Dans une moindre mesure, le marché « commence à reculer » aussi en Ile-de-France, en Alsace, en Aquitaine, en Paca ou dans le Rhône-Alpes. 

Reste à savoir si ce retournement sera aussi constaté par l'ensemble des réseaux...