L’immobilier entre en phase de rééquilibrage

Le dernier baromètre de Meilleurs Agents relève une tendance à la stabilisation du marché résidentiel.
Crédit photo : Pixabay

Le marché immobilier marque le pas. Sous le double impact de la conjoncture et du ralentissement saisonnier habituel de septembre, les prix au m² sont en léger recul, selon le dernier baromètre de Meilleurs Agents portant sur les données du mois dernier.

Si les dix plus grandes villes de France poursuivent leur phase de stabilisation (-0,1%), six des principales métropoles de l’Hexagone basculent dans le rouge. Il s’agit de Lyon (-0,2 %), Toulouse (-0,3 %) Lille (-0,4 %) et Nice (-0,5 %). « Ce recul, non seulement modéré et accentué par le phénomène de saisonnalité, touche principalement des communes dont le manque de dynamisme était déjà visible depuis plusieurs mois », explique Meilleurs Agents dans son baromètre.

La demande faiblit

La demande, qui portait le marché jusqu’à présent, commence à baisser dans tout l’Hexagone. Cet affaiblissement s’explique surtout par la conjoncture qui mine le moral des futurs acquéreurs. « La multiplication des annonces de plans sociaux (…), la hausse du chômage (…) et l’incertitude quant aux conditions du chômage partiel de longue durée poussent d’ores et déjà une majorité des candidats à la propriété à repousser leur entrée sur le marché », explique la plateforme.

D’après les indicateurs de Meilleurs Agents, la tension immobilière entre acquéreurs et vendeurs se relâche sur tout le territoire. A Rennes et Toulouse, on ne compte respectivement plus que 3 % et 12 % d’acheteurs de plus que de vendeurs contre 27 % et 23 % en février dernier. La tension immobilière s’effondre même à 5 % à Lyon. A noter que Lille est épargnée par cette tendance, en affichant un ratio de 12 acheteurs pour 10 vendeurs.

Evolution des prix au m² en France (au 1er octobre 2020)

Source : Meilleurs Agents

Paris plafonne à 10 500 euros du m²

La capitale franchira-t-elle le seuil des 11 000 euros du m² ? Alors que cela semblait certain en début d’année, la perspective s’éloigne de jour en jour. Selon l’Indicateur de Tension Immobilière (ITI) de Meilleurs Agents, il ne reste aujourd’hui plus que 6 % d’acheteurs de plus que de vendeurs dans la commune. « Du jamais vu depuis des années ! Corollaire de cet état de fait, si les prix se maintiennent à des niveaux malgré tout exceptionnels (10 540 euros / m²), ils ont légèrement fléchi depuis notre dernier baromètre (-0,5 %) », peut-on lire dans le baromètre.

Prix parisiens par arrondissement

Source : Meilleurs Agents