
L’immobilier d’entreprise francilien en léger recul en 2017

Quelque 26,9 milliards d’euros ont été investis dans l’immobilier d’entreprise l’an passé, dont 18,9 milliards en Ile-de-France. Un volume d’investissement en-deçà de 8 % comparé à ce qui était enregistré un an auparavant, même si le recul est « bien modeste si l’on prend en considération que 2016 s’était singularisé par un résultat exceptionnel », selon Knight Frank, à 20,4 milliards d’euros, et que le niveau reste de 38 % supérieur à la moyenne décennale. Les investisseurs se sont recentrés davantage sur les bureaux, segment dominant traditionnellement le marché. Mais le mouvement s'est accru l'an passé : les bureaux ont représenté 87 % des montants investis l’an passé, en hausse de 6 points comparé à 2016. Le compartiment commerces, lui, a continué de plonger à 1,6 milliard d’euros après 2,8 milliards en 2016.
Le segment de l’immobilier d’entreprise reste par ailleurs porté par la pierre-papier, qui s’oriente vers des records de collecte en 2017 selon les prévisions du cabinet. Sur l’ensemble du territoire, Knight Frank constate ainsi une montée en puissance des volumes investis par des SCPI/OPCI (37 % du total des fonds investis dans la région, contre 27 % en 2016), devançant la part des fonds (26 % versus 23 %), des assureurs (13 % versus 19 %), des fonds souverains (8 %, stable) et des foncières (7 % versus 14 %). Dans l'ensemble, les grosses opérations ont eu le vent en poupe, à l’image de la cession de Cœur Défense, pour un montant de 1,8 milliard d’euros, à un club deal composé d’Amundi, Primonial et Crédit Agricole Assurances. Pour rappel, l’année précédente, la cession la plus onéreuse avait porté sur un montant de 1 milliard d’euros. Néanmoins, si les montants devraient rester importants en 2018, « certaines SCPI pourraient peut-être moins se focaliser sur les club deals cette année », anticipe Knight Frank.
Pour 2018, le cabinet s’attend à de belles performances dans le marché des bureaux, tandis que les commerces pourraient, « comme en 2017, rééditer une performance dans la moyenne , soutenue par l’attrait pour les meilleurs axes parisiens mais limitée par le nombre restreint d’actifs prime mis sur le marché et la prudence accrue des investisseurs à l’égard des localisations secondaires », indique Knight Frank. Enfin, dans le segment de la logistique, « l’intérêt croissant » des investisseurs s’exprimera sur l’ensemble du pays, « ou de l’Europe au travers de portefeuilles internationaux ».