L’immobilier de bureaux parisien voit désormais les effets de la crise

Fabrice Anselmi
Le secteur Paris QCA continue à bien résister, mois après mois.
(Pixabay)

La demande placée de bureaux en Ile-de-France a diminué de -13% en avril par rapport aux transactions locatives calculées en variation trimestrielle sur douze mois par BNP Paribas Real Estate. Les opérations avaient diminué environ de moitié en mars par rapport à leur moyenne sur douze mois, et ont chuté à 18% de cette moyenne en avril… Deux chiffres en ligne avec le confinement du 15 mars et l’arrêt de l’économie, qui pourrait faire repasser les transactions annuelles moyennes sous le seuil des 2 millions de mètres carrés comme lors des crises passées.

«La reprise progressive de l’activité depuis le 11 mai permet à nouveau d’échanger sur des projets (sachant que les négociations sont longues pour les grandes surfaces, NDLR), mais il est tôt pour tirer des conclusions sur l’ampleur de la crise ainsi que sur le recul du tertiaire. Certains secteurs ont beaucoup souffert (tourisme, transports, etc.) mais d’autres s’en tirent bien (télécoms, digital, santé, etc.).» Idem pour les changements d’habitudes liées aux bureaux, même si le groupe PSA a annoncé le 6 mai vouloir faire désormais du télétravail la norme pour ses salariés hors production.

Ce genre de décisions pourrait pénaliser davantage des secteurs géographiques comme la première et la deuxième couronne, déjà plus touchées que Paris QCA, qui avait bénéficié en mars d’une grosse transaction, justement sur l’ancien siège de PSA loué au BCG.