Immobilier ancien

Les prix ont progressé dans les grandes villes en 2017

Un marché « au sommet », qui montre « un dynamisme sans précédent » dopé par un volume de ventes et des prix en constante hausse. Tel est le sentiment des réseaux d’agences immobilières Laforêt et Guy Hoquet, qui livrent leur analyse sur l’immobilier ancien en 2017.

En attendant la FNAIM et Century 21, qui dévoileront leurs chiffres en début de semaine prochaine, Laforêt et Guy Hoquet livrent de concert ce mercredi 3 janvier leur bilan de marché et prévisions pour 2018. Et leur constat est unanime : la croissance de l’immobilier ancien reste soutenue. Chez Guy Hoquet, qui parle de marché « au sommet », on note une hausse des ventes de 11,5 % sur douze mois. Preuve de ce « dynamisme sans précédent » selon Laforêt, les prix sont en progression de 3,5 % sur un an en moyenne nationale.

Toutefois, à l’instar de l'analyse de MeilleursAgents.com, les deux réseaux font part de disparités régionales encore importantes. Ce sont en effet surtout les grandes villes qui ont bénéficié de l’inflation des prix : 6 % à Lyon, 3 % à Marseille, 3,2 % à Toulouse, 4 % à Nice et 5,4 % à Nantes, selon Laforêt. La palme de la hausse revenant à Bordeaux, à plus de 12,7 % en un an tandis que la capitale flirte avec la barre des 9 000 €/m2, en hausse de 7 % sur un an.

Qu’est-ce qui explique la bonne tenue du marché ? « Le contexte favorable, et notamment les taux de crédit exceptionnellement bas, (qui) ont permis aux Français porteurs de projets immobiliers de les concrétiser rapidement et dans des conditions avantageuses », note Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet. Mais le maintien à bas niveau des taux d’intérêt n’est pas la seule explication : « sur la période ayant suivi la crise des subprimes, bon nombre d’acquéreurs se sont abstenus, convaincus que la baisse des prix se poursuivrait encore. Depuis deux ans, ils assistent à la reprise du marché », et en profitent pour se lancer dans une acquisition, estime pour sa part Laforêt.

Reste à savoir si l’alignement des astres restera le même cette année sur le front de l'immobilier existant. Les deux réseaux s’interrogent notamment sur le recentrage du PTZ et sa disparition dans l’ancien dans les zones tendues, et encore la mise en place de l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui vient d'être validé par le Conseil constitutionnel. Sans compter l’inconnue de la future loi Logement, qui devrait être soumise au Conseil des ministres début février.