
Les loyers augmentent plus vite que les revenus des Français

Que ce soit pour acheter ou louer, le marché de l'immobilier ressemble de plus en plus à un parcours du combattant. Après s’être penchée sur l’augmentation du prix des biens, la plateforme de petites annonces immobilières SeLoger publie un baromètre sur la progression des loyers en France. Une inexorable ascension qui ne connait pas la crise et qui pourrait pousser encore plus les Français vers l'achat.
+ 2,6 % pour les meublés, + 3 % pour les vides
En un an, le loyer d’une location vide a augmenté de 2,6 %, pour atteindre 708 euros par mois en moyenne, charges comprises. L’augmentation est encore plus forte pour les meublés : + 3 %, soit un loyer de 751 euros mensuels en moyenne, charges comprises également. « Or, selon l’INSEE, Covid oblige, depuis le début de l’année, les revenus des ménages auraient reculé de 0,8 % », relève SeLoger dans son baromètre.
Le retour en bonnes grâces de la location classique
Les raisons de cette augmentation ? Elles sont, sans surprise, d’ordre sanitaire. « En faisant exploser la vacance locative des locations meublées saisonnières, le Covid a parallèlement provoqué un retour massif [des bailleurs] sur le marché des locations meublées classiques », explique SeLoger. Elle serait « certes moins rentable que la location touristique mais plus sûre ».
C’est la ville d’Annecy qui reçoit la palme de la plus forte hausse de loyer de meublés, avec un bond de 12,7 % en unan, devant Strasbourg (+ 12,1 %) et Caen (10,1 %).
Du côté des locations vides, ce sont Brest, Boulogne-Billancourt et Dijon qui se font épingler par le baromètre, avec des augmentations moyennes de respectivement 8,3 %, 6,6 % et 5,3 % sur an. Les loyers de Bordeaux accusent pour leur part une hausse de 4,3 %. En comparaison, la capitale fait figure de bonne élève : + 0,2 % seulement, pour un loyer mensuel moyen de 1 635 euros.