Immobilier

Les acquéreurs sont à la peine et les vendeurs se raréfient

Les prix ont grimpé de 5,9 % sur un an, conséquence d'une tension sur le marché de plus en plus forte.
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Crise ? Quelle crise ?! Selon le baromètre LPI-SeLoger, les prix de l’immobilier ancien continuent de grimper : + 5,9 % sur un an (contre + 4,4% en 2019), le m² atteignant 3 861 euros en moyenne. La hausse est nationale mais particulièrement forte dans les grandes villes. Les prix « progressent de plus de 10 % sur 1 an dans 28 % des villes de plus de 100 000 habitants », pointe Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Au-delà des chiffres, il relève un effet de rattrapage dans certaines communes (Orléans,Saint-Etienne, Toulon, etc), délaissées par les acquéreurs avant la crise et qui sont soudainement devenues plus attractives.

Source : LPI-SeLoger - octobre 2020

SeLoger explique cette hausse par le niveau très bas des taux d’emprunts qui stimule la demande et une raréfaction de l’offre qui accroit la concurrence entre acquéreurs, tendance déjà pointée par la FNAIM. Dans un sondage datant de juin, la Fédération relevait que si 47 % des sondés jugeaient la conjoncture plutôt favorable à l’achat d’un bien, seulement 29 % considéraient que c’était le bon moment pour vendre.

SeLoger pointe également une transformation de la demande. « Les primo-accédants n’étant plus en capacité - financière et bancaire - d’acheter un logement, les ménages aisés, qui réalisent les transactions aux montants les plus élevés, sont non seulement surreprésentés sur le marché mais gonflent artificiellement la moyenne du prix de l’immobilier », peut-on lire dans le baromètre.

Symptôme de cette tension : les marges de négociation reculent à 3,5 %, les acquéreurs n’hésitant plus à « acheter au prix ».