Le pouvoir d’achat immobilier des Français en légère baisse en 2017

Comparé à la moyenne long terme, les ménages ont pu acheter 14 % de surfaces supplémentaires en 2017. Une tendance due à l’attractivité des taux de crédit immobilier.
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Si la capacité d’acquisition immobilière des ménages a terminé l’année 2017 à « un niveau élevé », elle s’est légèrement contractée sur un an, de 3 %, selon le nouvel indicateur publié par BNP Paribas Real Estate(1). Ainsi, à fin 2017, les ménages étaient cependant en mesure d’acheter 14 % de surfaces supplémentaires comparé à leur capacité moyenne de long terme. « La capacité d’acquisition immobilière des ménages a considérablement évolué de 2007 à 2017, progressant de 31 % sur l’ensemble de la France », explique Olivier Bokobza, directeur général du pôle résidentiel de BNP Paribas Real Estate. Hormis à Paris, durant cette période, « les prix des logements ont peu évolué tandis que les revenus ont modérément progressé, mais la baisse des taux d’emprunt de plus de 300 points de base explique la majeure partie de la forte capacité d’acquisition des ménages aujourd’hui », ajoute l’expert.

La capacité d’achat reste « très différenciée » selon les localisations en France : Bordeaux affiche la plus forte progression de prix annuelle (+12,9 %), suivie par Paris (+8,6 %), Nantes (+6,3 %) et Lyon (+5,2 %) selon les Notaires de France. Le revenu par ménage n’ayant que modérément progressé (+5 %) en l’espace de 10 ans, c’est donc « l’évolution des conditions de financement qui explique la quasi-totalité (87 %) de l’ascension de la capacité d’acquisition, avec une baisse des taux d’emprunt de plus de 300 points de base et des durées moyennes de remboursement assez stables (passant de 225 à 217 mois, soit près de 18 ans) », souligne l'étude.

Pour 2018, BNP Paribas RE anicipe une poursuite du mouvement haussier : « on peut raisonnablement tabler sur une progression des prix de l’ordre de 3 % pour l’ensemble des logements neufs et anciens en France », anticipe Olivier Bokobza.

(1)Indicateur en base 100, calculé en fonction de trois critères : « l’impact revenu », qui mesure l’évolution du revenu disponible brut par ménage et oriente tendanciellement à la hausse la capacité d’acquisition, « l’impact emprunt » qui permet de prendre en compte l’évolution des conditions de financement en fonction des taux d’intérêt et de la durée moyenne des crédits immobiliers, et « l’impact prix » qui dégrade la capacité d’acquisition lorsque la valeur de l’immobilier augmente.