
Le pouvoir d’achat immobilier a baissé en 20 ans

Emprunter plus pour acheter moins grand ! Une idée contre-intuitive ? C’est pourtant le constat dressé par le courtier Credixia dans son étude sur l'évolution du pouvoir d’achat immobilier des Français ces vingt dernières années.
La capacité d’emprunt a bondi en 20 ans
La baisse des taux des crédits immobiliers n’est pas nouvelle : elle a commencé en 2001 et s’est sérieusement accentuée depuis 2015. Le taux moyen sur 20 ans (hors assurance) est ainsi passé de 7% à 1,03%. En conséquence, la capacité d’emprunt des Français n’a fait que progresser. Crédixia prend l’exemple d’un couple gagnant 60.000 euros net par an. « Afin de respecter les normes du Haut Conseil de Stabilité Financière, leur mensualité s’élève à 1.713 euros (33% d’endettement hors assurance). Le constat est clair, en 20 ans, la capacité d’emprunt de ce ménage a augmenté de 68% », écrit le courtier dans son étude.
De quoi se réjouir ? Pas forcément, car en parallèle, ce couple doit intégrer la hausse des prix de l’immobilier dans ses calculs. Et là, c’est la douche froide.
En 20 ans, un parisien a perdu 50% de sa surface habitable
Certaines villes ont connu une hausse des prix tellement forte qu’elle a réduit la surface achetable des ménages, malgré leur hausse de pouvoir d’emprunt. Credixia a comparé les marchés de Paris, Versailles et Chelles.
A Versailles, le couple perd 94,78 m² de surface habitable, et à Paris, il perd 37,77 m², « soit une perte respective d’environ 67% et 51% de la surface habitable », calcule le courtier. Constat identique pour Chelles où la hausse des prix a été moins importante que pour les deux villes : « le couple perd 77,87 m² soit une perte d’environ 41 % de la surface habitable. » écrit Credixia.