Le marché immobilier en phase d'atterissage selon Laforêt

Si le volume de transaction est en hausse, l'offre se raréfie, particulièrement en Ile-de-France selon les chiffres du réseau Laforêt. Les prix continuent leur ascension, surtout dans l'agglomération parisienne.

Au 1er semestre 2018, le marché reste dynamique mais « amorce son atterrissage en douceur » selon le réseau Laforêt qui livre son bilan semestriel de marché. Les taux d’intérêts, qui soutiennent le marché, restent attractifs et « devraient profiter d’une stabilité globale sur les prochains mois ». Un point de blocage demeure toutefois : le stock de biens disponibles, les mises en vente peinant à se relancer, notamment dans les zones les plus tendues.

Toutefois, alors que la demande est en progression de 5 % par rapport au premier semestre 2017, « l’offre continue de se raréfier, avec - 9% au national, dont - 1% à Paris, - 12 % en Île-de-France et - 8,5% en régions », note Laforêt. En Île-de-France, la rétractation de l’offre est la plus importante, subissant « de plein fouet le report des Parisiens sur la première couronne, notamment dans les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne ».

Le volume de transactions progresse de 2% au plan national, soit un pourcentage équivalant au 1er semestre 2017. Paris affiche +4,5%, mais cette dynamique positive reste moins importante qu'en 2017, où le volume de transactions avait affiché une progression annuelle de 14% sur l’année complète. Côté prix, la progression reste forte dans les métropoles et les villes « locomotives », note le réseau, où l’emploi et les infrastructures attirent les acquéreurs. Les prix poursuivent leur course dans la capitale, « frôlant les 9.500 € le m2 en moyenne (9.409 €), soit une hausse de + 7,4% ». Mais la progression reste plus mesurée en Île-de-France (+ 3,9% à 3.942 € le m2) et en régions (+ 3,7% à 2.118 € le m2).

Pour Laforêt, le volume des transactions devrait se stabiliser au second semestre, tandis que la hausse des prix « devrait se contenir sous un seuil acceptable ». Sur le plan législatif, deux inconnues demeurent : l’application de la loi Elan, susceptible de changer la donne sur le marché locatif notamment, mais aussi les effets de la réforme de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, conclut le réseau.