Immobilier francilien

L’année 2010 gomme la baisse des prix observée durant la crise

Le reflux des prix n’aura été qu’éphémère. Selon les notaires, après avoir diminué de 10 % de l’été 2008 au printemps 2009, les logements en Ile-de-France sont repartis à la hausse..

Après avoir atteint un point bas en 2009 avec 145.310 transactions, le volume de ventes de logements en Ile-de-France a littéralement explosé en 2010 avec 198.120 biens vendus, soit une augmentation annuelle de 36,3 %. Une hausse due en partie au dynamisme du marché du neuf l’année dernière qui comptabilise 35.180 opérations, dont la moitié effectuées au dernier trimestre. Bien que Paris ait concentré 36.070 ventes en 2010, la capitale française reste toutefois en deçà de 10 % de la moyenne enregistrée entre 1999 et 2007, période de forte activité. La petite et la grande couronne, de leur côté, dépassent respectivement de 13 % et de 11 % cette moyenne de long terme. En revanche, si on ne considère que les ventes de maisons, qui augmentent toutefois de 38 % sur un an, celles-ci montrent un écart négatif de 1 %. En cause, les ventes de maisons neuves, en particulier en petite couronne où elles chutent de 38 % sur le période 1999-2007.

Retour à la hausse des prix.

Dans l’ancien, les appartements et les maisons affichent des croissances de respectivement 14,1 % et 8,4 % sur un an, avec une vitalité plus marquée pour Paris qui voit les prix médians/m_ atteindre des sommets - 7.330 euros/m_ au quatrième trimestre 2010 soit une variation annuelle de +17,5 %.

Si l’enthousiasme pour l’immobilier est moins saisissant en dehors Paris, il est toutefois tout à fait présent en particulier aux portes de la capitale. Ainsi, les appartements anciens augmentent de 12,8 % sur un an pour la petite couronne et de 7,3 % pour la grande. Le prix des maisons, quant à lui, progresse de 8,4 % en Ile-de-France.

Concernant ces dernières, il convient d’être prudent sur l’interprétation des résultats et de tenir compte du fait que les belles maisons (surfaces et nombre de pièces plus importants, qualité supérieure), disparues du marché en 2009, ont fait l’objet de transactions en 2010, opérations effectuées à des prix médians plus élevés. C’est la raison pour laquelle le prix de vente médian à Colombes a augmenté de 60,2 % sur un an par exemple.

Spécificité de Paris.

SiParis bat des records, le président des Notaires Paris-Ile-de-France, Christian Lefebvre, rappelle que la Région fait état d’une très grande diversité et que Paris, bien qu’hébergeant deux millions de personnes, ne doit pas focaliser toutes les attentions. Ce qui n’empêche pas que la capitale présente des variations de prix de 1 à 3 selon les quartiers administratifs considérés. Ainsi se sont échangés au quatrième trimestre 2010 des appartements à 5.330 euros/m_ à Pont de Flandre dans le 19e arrondissement et à 15.570 euros/m_ sur les Champs-Elysées. Si les étrangers sont présents, ils n’ont représenté que 6,5 % des transactions en 2010. Pour preuve, ce sont les quartiers populaires qui ont le plus monté (Père Lachaise, Hôpital Saint-Louis).

A titre d’exemple, en Ile-de-France, le prix/m_ médian des appartements anciens s’élève à 4.400 euros à Asnières-sur-Seine, 6.370 euros à Boulogne-Billancourt, 8.130 euros à Neuilly-sur-Seine, 2.900 euros à Aubervilliers, 2.750 euros à Saint Denis, 4.930 euros à Versailles, 2.840 euros à Argenteuil et 2.960 euros à Cergy.

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