La Banque de France (BdF) a publié ses chiffres mensuels de la production de crédits immobiliers aux particuliers.

En janvier, elle s’établissait à 15,8 milliards d’euros en données corrigées des variations saisonnières (CVS), soit en légère hausse depuis décembre (15 milliards d’euros produits). Son estimation avancée pour février fait état d’une production qui remonterait à 17 milliards d’euros (dont 14,4 milliards hors renégociations). La production depuis le début de l’année devrait ainsi atteindre 32,8 milliards d’euros.

De son côté, l’Observatoire Crédit Logement / CSA pointe une production fortement orientée à la baisse depuis plusieurs mois, sans changement visible à venir. A fin février, il estime la production en chute de 28,2% sur un an (contre 3% selon la Banque de France) et le nombre de prêts accordés en repli de 27.2 % (+ 7.6 % il y a un an à la même époque).

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Les chiffres de la Banque de France sur les taux d’intérêt semblent également dépassés. Elle l’estime en moyenne à 2,33% en février alors que le Crédit Logement l’évalue à 2,82%, sur la même période, toute duration confondue. Dans les deux cas, l'écart se creuse entre les taux d'intérêt pratiqués par les banques et le taux d'usure (voir ci-dessous).. La mensualisation de ce dernier pourrait commencer à donner un peu d'air au marché, bien que la plupart des acteurs attendent avril pour le début d'un réel déblocage. 

Taux d'usure applicable au 1er mars : 

Prêts de moins de 10 ans : 3,67%

Prêts entre 10 et 20 ans : 3,87%

Prêts de 20 ans et plus : 4%

1 emprunteur sur deux est un primo accédant

En décembre dernier, les primo accédants acquérant leur résidence principale représentait la moitié des emprunteurs de crédits immobiliers, «une proportion légèrement supérieure à la moyenne observée depuis 2015», souligne la Banque de France. La durée moyenne de leur emprunt est légèrement plus élevée que celle de l’ensemble des emprunteurs (23 ans et 9 mois contre 23 ans et 1 mois).

Part des primo-accédants dans la production de crédits à l'habitat pour l’acquisition d’une résidence principale

Source : Banque de France