
La Fédération des promoteurs réajuste ses prévisions
Tablant, en mai dernier, sur environ 80.000 ventes de logements France entière (hors résidences de services et hors ventes en bloc) en fin d’année, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) annonce désormais un nombre de ventes compris entre 68.000 et 72.000 pour 2012.
Chute de l’activité en 2012.
L’Observatoire de la FPI constate, au troisième trimestre 2012, une baisse de l’activité commerciale de 31 % par rapport au troisième trimestre 2011, soit sur les neuf premiers mois de l’année un recul de 27 % résultant en grande partie d’un effondrement des ventes aux investisseurs individuels (-45 % sur l’année) et notamment de l’instauration, dans le cadre du dispositif Scellier, d’un plafond de prix de vente à 2.100 euros par mètre carré en zone B2, prix auquel les promoteurs « ne savent pas construire ».
De même, les mises en vente accusent un repli de 29 % ce trimestre et de 18 % depuis le début de l’année. Stable par rapport au deuxième trimestre en raison du retrait d’un certain nombre d’opérations du marché (estimé à 3.000 unités), l’offre commerciale augmente toutefois de 18 % au troisième trimestre par rapport à la même période de l’année dernière. Attendant un taux important d’abandon des opérations en cours de pré-commercialisation, la FPI prévoit une offre commerciale en baisse en fin d’année (l’équivalent de huit mois de vente).
Peu d’optimisme pour 2013.
Les perspectives d’amélioration pour 2013 restent, pour l’heure, incertaines puisque, d’après la fédération, la zone B2 contribue à la production de 10.000 à 15.000 logements locatifs. En limitant le bénéfice du dispositif transitoire d'aide à l’investissement locatif aux seuls actes d’acquisition signés avant le 30 juin 2013, le texte voté par l’Assemblée nationale le 15 novembre réduira d’autant la production attendue de nouveaux logements en 2013. La FPI signale au passage la possible perte de 20.000 à 30.000 emplois. Mais rien n’est encore définitif.
Des prix jugés stables.
Concernant les prix de vente des logements collectifs (observés sur les réservations du troisième trimestre 2012), ils ont augmenté de 4 % à 4.075 euros/m_ sur un an France entière. Une évolution que la Fédération juge relativement stable, considérant le troisième trimestre 2011 comme une référence basse de l’année 2011 due à des opérations de déstockage en régions (par rapport aux premier et deuxième trimestres 2012, les prix n’ont effectivement pas varié).
Par ailleurs, un nombre plus important que d’ordinaire de projets haut de gamme, conjugué à un échantillon de réservations plus restreint, aurait pesé sur les prix moyens des logements dans certaines agglomérations, les données n’étant pas retraitées d’un effet qualité.
Dans le détail, on constate que les studios ont affiché un prix moyen de 149.102 euros contre 134.964 euros l’année d’avant à la même période, soit une augmentation de 10,4 % (pour une surface moyenne en hausse de 1,7 m_) pendant que le prix des 5 pièces a progressé de 3,6 % passant de 490.894 euros à 508.769 euros (pour une surface moyenne habitable en baisse de 3,8 m_).