
Inflation : pour les Français, l’immobilier n’est pas (forcément) une valeur refuge

Et si l’immobilier n’était plus le rempart anti-inflation préféré des Français ? Selon un sondage mené par Dynata pour la néo-banque Révolut, 57% d’entre eux estiment que ce n’est pas le bon moment d’acheter un logement (1).
En cause : les prix (pour 26% des répondants). Il est vrai que l’année dernière, ils ont encore augmenté de 6,7%, alors même que les ventes se contractaient de 5%. En conséquence, 7% des Français estiment que le marché est «survendu» et que les bonnes offres se font rares.
L’attentisme des ménages s’expliquent aussi par la conjoncture. 15% estiment que «l’incertitude règne» et préfèrent donc garder des liquidités pour faire face à l’augmentation des prix. Car la très grande majorité des répondants (près de 80%) anticipent une poursuite de l’inflation, malgré les politiques des Banques centrales. L’heure est donc davantage au gonflement de bas de laine qu’aux dépenses. 32% des répondants ont d’ailleurs indiqué que l’inflation les a conduit à réduire leur train de vie et à mieux contrôler leurs dépenses.
Et comme ils sont conscients que leur épargne est un outil précieux en période d’inflation, les Français veulent de la liquidité. A la question «que feriez-vous si vous receviez une somme de 10.000 euros», 28% ont répondu la déposer sur un compte épargne, 9% sur un compte-courant et seule une petite partie (5,1%) envisageraient de l’investir dans divers produits (ETF, obligations, or…).
A noter toutefois que 16% des répondants pensent que le moment est propice à l’achat d’un bien immobilier à la condition de payer comptant.
Augmentations salariales : les femmes toujours discriminées
L’épargne n’est pas le seul rempart contre l’inflation. Les Français misent aussi beaucoup sur une augmentation salariale. Mais la décision ne leur revient pas et toute les entreprises ne sont pas généreuses. En l’occurrence, 38% des répondants en ont obtenu une…souvent inférieure à l’inflation (29%). Les femmes sont particulièrement désavantages : seules 28% d’entre elles en ont obtenu une, contre près de la moitié des hommes (49%).
(1) Etude "Coût de la vie : Comment les français appréhendent 2023 ?", menée par Dynata pour Revolut, entre le 25 et 27 janvier 2023, auprès de 6.000 répondants Européens dont 1.000 Français.