Immobilier : un ralentissement des prix perceptible au printemps

Au deuxième trimestre 2021, ils n’ont augmenté que de 1,6 % alors qu’ils étaient en hausse de 1,2 % et 2,2 % sur les deux précédents.

Le début d’un ralentissement de la hausse. C’est en somme la conclusion des notaires qui ont publié jeudi 9 septembre leur indice des prix des logements ancien en France (hors Mayotte), en partenariat avec l’Insee.

Vers un nouveau record de transactions en 2021 ?

Après plusieurs mois d’augmentation, ils constatent en effet un ralentissement de la hausse des prix. Au deuxième trimestre 2021, ils n’ont ainsi augmenté que de 1,6% alors qu’ils grimpaient encore de 1,2 % et 2,2 % sur les deux précédents. Cette subtile érosion se vérifie aussi sur les chiffres à un an : + 5,9 %, après + 6,0 % et + 6,4 %.

Hausse ou baisse des prix, le dynamisme du marché ne faiblit pas. « Le volume annuel de ventes de logements anciens poursuit sa hausse au second trimestre 2021 pour atteindre 1.155.000 après 1.080.000 à fin mars, écrivent les notaires dans leur communiqué. Il s’agit d’un nouveau plus haut historique concernant le nombre de transactions ainsi que le troisième trimestre consécutif de hausse, après le recul observé entre fin 2019 et le troisième trimestre 2020 ».

Du côté de l’Ile-de-France, les prix aussi marquent le pas : + 0,1 % par rapport au premier trimestre, après + 0,5 % et + 1,7 %, alors que la province poursuit sur un rythme haussier plus marqué beaucoup plus marqué (2,1 %). A l'image de la capitale, la région parisienne voit ses ventes s'emballer.

Source : Notaires du Grand Paris 

Paris : le marché toujours en surchauffe

A Paris, le prix au m² s’est lentement érodé après son record de 10.860 euros atteint en novembre dernier. Au second trimestre 2021, il ressort ainsi à 10.650 euros, soit un niveau équivalent à celui observé un an auparavant (- 0,2%). Une légère tendance haussière depuis le point bas de mai 2021 (10.600 euros le m²) commence toutefois à émerger. « On attend un prix au m² de 10.770 euros en octobre 2021 qui s’approcherait de nouveau (à 90 euros près) du record de prix atteint en novembre 2020 », ont avancé les notaires du Grand Paris. D’autant que, comme ils l’ont rappelé, « à Paris, les baisses de prix sont de l’ordre d’environ 2 % à 3 %, alors que les hausses tournent autour de 5 % ».

Evolution du prix des appartements anciens à Paris 

Source : Notaires du Grand Paris 

Si les prix sont stables, le marché est lui en pleine ébullition. Les notaires du Grand Paris ont souligné que le volume de ventes au second trimestre était 13 % au-dessus de la moyenne des seconds trimestres de ces 10 dernières années.

Source : Notaires du Grand Paris

Un retour vers les villes à long terme ?

L’incertitude sur la conjoncture étant encore grande, les notaires ne se sont pas trop avancés sur des prédictions pour les prochains mois. Ils ont toutefois relativisé le risque de mouvements de marché brutaux, tant sur les taux d’intérêt que sur les besoins des ménages. Les Français sont toujours à la recherche d’une meilleure qualité de vie, mais ces projets sont longs à mettre en place et se traduisent davantage par une tendance latente que par une vague brutale de déménagements. D’autant que les incertitudes persistent toujours sur la généralisation du télétravail au sein des entreprises, même s’il semble s’être inscrit dans la culture de beaucoup de sociétés. Un mouvement de balancier n’est pas non plus à exclure : si les familles préfèrent s’éloigner des grandes villes lorsque les enfants sont encore jeunes, ces derniers n’auront pas forcément le choix que de revenir dans les grands pôles urbains pour leurs études supérieures.