
Immobilier neuf : près de 5.600 euros du m² pour un appartement

La crise du crédit immobilier entraine dans son sillage tous les segments du maché. Neuf comme ancien sont aux prises avec une demande en berne. A ceci près que les promoteurs doivent aussi jongler avec des facteurs aggravants, comme la baisse des permis de construire qui réduit leur activité. Si l’inflation du coût des matériaux marque le pas et que leurs budgets retrouvent un peu d’air à ce niveau, atteindre l’équilibre économique leur est encore très souvent difficile.
Autant d’éléments qui raréfient l’offre et contribuent, logiquement, à la rendre plus chère. En un an, le prix du m² des appartements neufs dans les villes de plus de 45.000 habitants a augmenté de 6,6% pour atteindre 5.592 euros en moyenne. Ces chiffres proviennent du dernier baromètre du Laboratoire de l’immobilier. «La hausse des prix du neuf s’est accélérée sur les 12 derniers mois, indique son chargé d’études Kevin Brulin. Pour mémoire, en novembre dernier, nous relevions une progression de +5,7 % sur un an. Cette évolution de +6,6 % est la 3ème plus forte hausse des prix enregistrée depuis la création de notre baromètre». Dans les 15 villes les plus chères, la moyenne atteint même à 5.859 euros du m² (+6,8%), avec en tête Nice (6 591 euros du m²), Lyon (7.124 euros du m²) et bien entendu Paris (14.000 euros du m²).
La capitale n’a toutefois plus le monopole de la cherté en Ile-de-France. Plusieurs villes de la première couronne présentent des prix comparables. Boulogne-Billancourt s’impose ainsi comme la commune la plus chère de la région francilienne, après Paris, avec 13.350 euros du m² soit +6,7 % sur un an. Elle est suivie de près par Levallois-Perret (13.127 euros du m²) puis Montrouge (11.272 euros du m²) et Issy-les-Moulineaux (11. 059 euros du m²).
La différence avec la province est frappante. En région, les appartements neufs affichent un 4.930 euros du m² en moyenne, soit une hausse de 6,3% en un an tout de même (voir ci-dessous).
(1) Baromètre du Laboratoire de l'immobilier, mai 2023. Les données utilisées pour cette étude sont les prix publics TTC (hors TVA à 5,5 %) des programmes immobiliers de logements collectifs neufs (hors résidences de services) relevés sur les communes de France métropolitaine de plus de 45 000 habitants (selon le recensement Insee de 2019) dans le cadre des études de marché effectuées par le Laboratoire de l’Immobilier. Les prix s’entendent stationnement inclus, sauf à Paris où de nombreuses opérations ne disposent pas de stationnement. Seules les valeurs des territoires (communes ou arrondissements) sur lesquels au moins 3 programmes en cours de commercialisation ont été identifiés sont diffusées.